Thanks to visit codestin.com
Credit goes to www.dailymotion.com

Passer au playerPasser au contenu principal
Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Et bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Michel !
00:05Bonjour Lens !
00:06Heureuse de vous retrouver pour tenter d'y voir clair dans le chaos politique que nous avons vécu cette semaine.
00:11Après une démission lundi matin du Premier ministre Sébastien Lecornu,
00:14et bien surprise, il a été renommé de nouveau hier soir par le Président de la République
00:19pour tenter à nouveau de former un gouvernement, on ne sait pas encore avec qui, mais on sait pourquoi,
00:23pour présenter un budget lundi matin en Conseil des ministres, il y a un peu urgence.
00:27On va revenir sur les péripéties de ces derniers jours, Michel,
00:30ces tractations hier à l'Elysée sans le Rassemblement national, sans la France insoumise qui eux demandent la dissolution.
00:36Que pensez-vous, Michel Onfray, de l'attitude du Président Macron qui ne veut pas dissoudre et encore moins démissionner ?
00:42Il cherche à gagner du temps sur les échéances à venir.
00:45L'hypothèse de sa démission a pourtant clairement été évoquée par l'un de ses anciens Premier ministre,
00:50Édouard Philippe, qui réclame une présidentielle anticipée.
00:53Gabriel Attal, lui, n'a pas ménagé ses critiques envers lui, celui qui a pourtant fait sa carrière politique.
00:59Dans ce grand cafarnaum, Michel, quel impact sur les institutions de la 5e ?
01:04La 5e peut-elle tenir ? On entendra le général de Gaulle évoquer le régime des partis dans lequel nous sommes tombés jusqu'au cou.
01:12Concrètement, dans les prochains jours, la censure risque de tomber.
01:15Marine Le Pen l'a rappelé vigoureusement.
01:17Que pensez-vous de cet effondrement politique ? J'ai hâte de vous entendre, mon cher Michel Onfray.
01:22Et puis bien sûr, on évoquera l'immense espoir au Proche-Orient avec l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à Gaza dans le cadre du plan de paix obtenu par Donald Trump.
01:29Et bien sûr, la libération des otages prochaines qui devraient survenir en début de semaine.
01:34Si les terroristes du Hamas tiennent bien leurs engagements, on entendra les familles des otages osciller entre la joie et l'inquiétude des dernières heures.
01:42Enfin, le point philo, on ne l'oublie pas, évidemment, Michel, nous allons évoquer le prince de Machiavelle.
01:48Évidemment, le maître de la politique dont les leçons qui nous viennent de la Renaissance sont toujours terriblement d'actualité.
01:55Vous êtes prêts ? C'est parti ?
01:57Alors, on commence, mon cher Michel, par Sébastien Lecornu, renommé hier soir à la faveur d'Emmanuel Macron.
02:03Ce matin, il était en déplacement sur le terrain pour montrer qu'il est au travail, évidemment, dans un commissariat à l'Aille-les-Roses pour montrer qu'il est au travail.
02:10Écoutez ce qu'il a dit sur le spectacle ridicule donné par la politique ces derniers jours.
02:17Je pense que ce qui est ridicule, c'est le spectacle dans lequel l'ensemble de la vie politique est en train de se tenir depuis maintenant plusieurs jours.
02:26Moi, j'ai été clair en début de semaine, ma mission était terminée.
02:29Bon, il se trouve que l'urgence à avoir des textes économiques et financiers, à devoir les présenter dans les temps, à traiter du sujet aussi et des urgences liées à la Nouvelle-Calédonie,
02:43la difficulté aussi, je crois, de la mission.
02:46Je n'ai pas le sentiment qu'il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent.
02:50Et donc, moi, je vais vous dire, je l'ai dit aux Françaises et aux Français à la télévision cette semaine, je n'ai pas d'agenda.
02:59Je n'ai pas d'autre ambition que de se sortir de ce moment qui est objectivement très pénible pour tout le monde.
03:06Donc, moi, je me donne une mission qui est assez claire.
03:08Et après, soit les forces politiques m'aident et on s'accompagne pour le faire, soit elles ne le font pas.
03:13C'est comment on fait en sorte qu'au 31 décembre, il y ait un budget pour la sécurité sociale, il y ait un budget pour l'État et on y a traité quelques urgences.
03:21Michel, enfin, on va revenir sur toute cette semaine, mais d'abord sur cette déclaration d'un Premier ministre qui a démissionné lundi et qui est renommé vendredi soir.
03:27Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:28Je pense qu'il a la mémoire très courte.
03:30Apparemment, il a une mémoire qui ne va pas au-delà de huit jours.
03:32Parce qu'il y a moins de huit jours, il nous a fait savoir, j'ai quand même vérifié, que quoi qu'il arrive, de toute façon, il ne repartirait pas.
03:39Les conditions n'étaient pas réunies ?
03:40Non, non, non, il a dit « quoi qu'il arrive, je ne repartirai pas ».
03:42Après, évidemment, il a dit « ma mission est terminée ».
03:44Oui, mais enfin, moi, si j'ai bonne mémoire, quand on dit « je n'y retournerai pas » et les conditions ne sont pas réunies,
03:51et c'est la raison pour laquelle, de toute façon, je n'y retournerai pas, je vois mal comment on peut dire, quelques jours plus tard,
03:55finalement, j'y vais par devoir.
03:57C'est le devoir, bien sûr.
03:59On sait qu'en politique, le devoir est bien plus important que la carrière.
04:01Donc, il n'a probablement pas de projet pour les présidentielles, 18 mois, je crois, tout de suite, c'est demain.
04:09Tout de suite, c'est demain.
04:10Mais je ne pense pas qu'il n'ait pas de projet pour la suite non plus.
04:14Donc, je pense qu'il nous a fait le coup du gaulliste en disant « mes grands-parents l'étaient, donc je le suis, c'est génétique ».
04:19Mais finalement, un vrai gaulliste, ce n'est pas quelqu'un qui dit « un, je démissionne, deux, vous ne me reverrez pas, trois, finalement, je reviens, et quatre, je le fais par devoir, je suis un moine soldat ».
04:28Non, ce n'est pas un moine soldat, c'est un militant d'une cause tout à fait particulière.
04:31Il était aux Républicains, il a trahi, il est allé chez Macron, c'est-à-dire que finalement, il a suivi tout l'Europénie.
04:38Ils sont nombreux à l'avoir fait.
04:39Pardon ?
04:39Ils sont nombreux à l'avoir fait.
04:40Oui, d'accord, mais enfin, je veux dire, là, je défends la mémoire du général de Gaulle.
04:43Je veux dire que tous ces gens qui nous disent qu'ils sont gaullistes, qui démissionnent, mais qui reviennent, qui quittent leur parti, qui n'a plus grand-chose de gaulliste, d'ailleurs.
04:50Et on voit bien avec Bruno Retailleau, qui a explosé en plein vol.
04:53Explosé en plein vol.
04:53Voilà quelqu'un dont on a dit « c'est un espoir, c'est du renouveau, voilà un homme qui va incarner vraiment les Républicains ».
05:00On se disait « hé, regardez, il était souverainiste, il était vraiment gaulliste, il avait voté non à Maastricht, il avait voté non au traité européen, c'est un homme de conviction, etc. »
05:08Et puis là, d'un seul coup, c'est « mais quoi, je découvre que Bruno Le Maire est élu et nommé ? »
05:13On ne m'a pas fait savoir, je m'en vais. C'est petit tout ça, c'est vraiment de la politique politicienne.
05:17Donc le général de Gaulle n'aurait pas apprécié cette espèce de mise à l'écart.
05:22La vraie démission, elle a du panache. On sacrifie des choses quand on démissionne.
05:28Là, finalement, il y avait quelqu'un que je ne voulais pas voir, je ne veux pas assiéger en même temps que lui, je vais décider de partir.
05:34Alors que finalement, il aurait pu organiser un départ vraiment gaullien en disant « je pars parce que j'ai un projet présidentiel avec ce genre d'idées.
05:41Et je vous donne un pré-programme et on en reparlera dans les 18 mois qui suivent. »
05:45On va justement écouter Bruno Retailleau sur la rupture de confiance.
05:48Parce qu'il y avait une rupture de confiance avec Sébastien Lecornu qui ne lui avait pas dit la semaine dernière le nom de ce futur ministre des Armées, Bruno Le Maire.
05:55Écoutez ce qu'il a dit, c'était sur notre antenne cette semaine.
05:57Quel est le problème de dimanche soir ? Pourquoi ai-je fait ce tweet ?
06:02Parce qu'il y a une rupture de confiance puisque je vois pendant une heure et demie dans son bureau à Matignon, je n'étais pas invité.
06:09On va en parler.
06:10Je n'étais pas invité. Je me suis rendu avec ma voiture sans rendez-vous pour avoir des explications.
06:15Et on me cache l'essentiel du remaniement.
06:17Bien. Donc, il y a une sorte de rupture de confiance.
06:21Mais surtout, ce que j'ai constaté, c'est qu'il y a une tentative du président de la République d'essujettir le nouveau gouvernement,
06:28de faire une sorte de gouvernement macroniste en ne tenant pas compte des leçons du suffrage universel.
06:35Voilà pour Bruno Retailleau.
06:36Ça, ce sont des raisons politiques.
06:38Un gouvernement macroniste qui ne tient pas compte des réalités.
06:41Il découvre la politique, monsieur Retailleau.
06:42Est-ce que le général de Gaulle aurait pris sa déesse pour aller dire « Oh, mais tout de même, je découvre que vous êtes dans la trahison, dans la tromperie, dans l'inélégance ? »
06:49Mais c'est ça, la politique.
06:50C'est vraiment un effet que de ça.
06:53Trahison ceci, trahison cela, etc.
06:54Donc, lui aussi, d'une certaine manière, je veux dire, quand on est gaulliste, on ne reste pas aux républicains.
06:58Les républicains, c'est des chiraciens, c'est-à-dire le contraire du gaullisme.
07:01Donc, tous ces gens qui nous disent « Je suis gaulliste, etc. », oui, peut-être un peu de temps en temps à la marge comme ça.
07:05Mais il y a un moment donné où le général de Gaulle, c'était un corpus.
07:08Ce sont des idées, c'est une façon d'être, une façon de faire, ce n'est pas de la petite politique politicienne.
07:12Et là, d'un seul coup, je prends ma voiture, je vais voir, qu'est-ce que j'apprends ?
07:16Il y avait quelqu'un « Oh, mais on m'a trahi, j'ai perdu la confiance. »
07:19Mais c'est ça, la politique.
07:20Après, il s'est fait traiter, maltraiter, par M. Tanguy, je crois.
07:25Et donc, oui, ce n'était pas bien le mot qu'a utilisé Jean-Philippe Tanguy, à son endroit.
07:29Mais bon sang, quand on fait de la politique, il faut avoir le cuir un peu plus sévère que ça.
07:32Moi, si je commence à regarder tous les gens qui me traitent de tous les noms, parfois, sur les lettres, ça se compte par centaines de...
07:37On va voir le cuir un peu, effectivement.
07:38Évidemment.
07:39Donc, on traverse, on n'a pas besoin de parapluie quand il pleut.
07:42Et puis, on traverse et on fait ce qu'on a à faire.
07:44Michel Onfray, on va parler d'Emmanuel Macron, Marine Le Pen, tous les acteurs politiques en piste.
07:49Mais que pensent les Français, à votre avis ?
07:51Enfin, on sait très bien ce qu'ils pensent, parce qu'ils nous le disent à longueur de journée quand on les croit dans la rue.
07:54Ils sont désespérés de ce spectacle qu'on a eu depuis une semaine, qui est un triste spectacle.
07:59Ils sont en colère, je pense, d'abord, parce qu'il y a quelque chose qui est insupportable, d'abord, cette façon d'envoyer des textos à 2h du matin en disant
08:07« Moi, je suis le président qui ne dort jamais, il ferait bien de dormir de temps que... »
08:10Il a convoqué les partis, évidemment, à 2h du matin pour vendredi.
08:13Bon, pendant qu'il dort, il ne nuit pas.
08:15Mais il envoie donc des textos et il nous dit « Rendez-vous demain matin, prenez le petit-déje, prenez la douche et arrivez très vite, je veux vous voir. »
08:23Sauf Marine Le Pen, sauf Jean-Luc Mélenchon.
08:25C'est inadmissible.
08:27C'est inadmissible.
08:28Parce que les deux avaient déjà dit « Dissolution quoi qu'il arrive, pardon, censure quoi qu'il arrive. »
08:31Et qu'avait dit Édouard Philippe ?
08:34Lui, il avait dit « Il serait temps que peut-être qu'il démissionne et qu'il s'en aille aussi. »
08:37Il a dit la même chose, Édouard Philippe.
08:38Et comme par hasard, il a été invité.
08:39Pourquoi ? Le fameux socle commun sur lequel nous avons dissacé.
08:42Vous aimez beaucoup ce terme, je sais.
08:44Je ne l'ai pas employé, Michel.
08:45Non, bien sûr.
08:46Mais le socle commun, c'est quoi ?
08:47C'est un argument de langage.
08:49C'est une sémantique militante et politique.
08:52Il y a eu jadis le cercle de la raison.
08:53C'était concocté par BHL, par Alain Maing, par Attalier, le cercle de la raison.
08:58Si vous en êtes, vous avez la raison avec vous.
09:00Si vous n'en êtes pas, vous avez la folie avec vous.
09:02Vous avez la déraison avec vous.
09:04Donc là, il y a un socle commun.
09:05Et puis à côté du socle commun, il y a quoi ?
09:07Il y a 10 millions de gens qui votent pour Marine Le Pen.
09:10Il y a presque 10 millions de gens qui votent pour Jean-Luc Mélenchon.
09:14Il y a 30 millions de gens qui ne votent pas.
09:16Et ces gens-là, on en fait quoi ?
09:17Rien.
09:18On dit juste qu'on se réunit entre nous.
09:20Ce qui se passe actuellement, s'il fallait vraiment une synthèse, c'est la fin d'un cycle commencé avec François Mitterrand.
09:25Pas 81, 83 et 92.
09:2881, c'est la gauche qui arrive au pouvoir, le Panthéon, on fait des grandes messes républicaines,
09:32ce qui permet de ne pas être républicain dans la réalité.
09:35Il suffit juste qu'on fasse croire qu'on l'est avec ce genre de choses.
09:38Et puis avec ce genre d'événements, commémoration, panthéonisation, etc.
09:4283, rupture de Mitterrand qui nous dit, bon finalement, on ouvre une parenthèse.
09:46Parenthèse qui n'est pas fermée.
09:47Mais je pense que peut-être la parenthèse va se fermer là, ces temps-ci, dans les temps qui viennent, dans les mois.
09:52Mais de façon pacifique ?
09:53Non, probablement pas.
09:55Parce que ces gens-là s'accrochent au pouvoir.
09:56Et Mitterrand dit, en gros, le programme de Gisca, il est excellent, mais je ne peux pas trop le dire tout fort.
10:02Donc on va juste dire, on va faire quelques efforts, etc.
10:04Puis on fait des efforts après, dans le genre, accueillons les migrants, le mariage homosexuel.
10:09Enfin, sur le sociétal, on fait la différence en disant, nous, on est de gauche, regardez.
10:14Mais finalement, le programme politique, c'est exactement le même.
10:17Abandon du socialisme, conversion à l'européisme.
10:21Et l'européisme, c'est quoi ?
10:22C'est le fameux socle, c'est le ciment du socle commun.
10:24L'européisme, c'est quoi ?
10:26C'est le Parti Socialiste, c'est l'UMP, c'est les Républicains d'aujourd'hui, etc.
10:32Rachida Dati lui arrive de dire des choses intelligentes.
10:34Elle a dit que chez les macroniens, il n'y avait que des traîtres de droite et des traîtres de gauche.
10:38C'est très bien ce qu'elle dit quand elle dit ça.
10:39D'ailleurs, elle le disait quand elle n'avait pas encore trahi.
10:41Mais de fait, c'est ça, le macronisme.
10:44Je rappelle quand même que Macron était ministre de Hollande, qui était un homme de gauche.
10:48Je rappelle que Attal était un homme du Parti Socialiste.
10:50Je rappelle que Mme Borne était socialiste, etc.
10:53Donc dans l'opposition, la gauche se croit de gauche.
10:55Elle parle comme si elle était de gauche.
10:57Et quand elle est au pouvoir, elle gouverne comme Mitterrand avait invité à ce qu'on gouverne.
11:02C'est-à-dire l'européisme, la haine de la nation, la haine du peuple.
11:05Ce que ces gens-là ont tous en commun, c'est la haine du peuple.
11:08Car le peuple, il est plus chez Jean-Luc Mélenchon et chez Marine Le Pen que chez Gabriel Attal ou chez Édouard Philippe.
11:15Parlons justement de ces premiers ministres anciens, premiers ministres qui ont trahi Emmanuel Macron,
11:20que ce soit Édouard Philippe, qui a dit qu'il souhaitait une présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron parte.
11:25Gabriel Attal dit ne plus comprendre les décisions de son ancien mentor, celui qu'il a fait en politique.
11:31C'est classique là encore, c'est vraiment le schéma classique de la trahison.
11:34Il faut lire Tacite et puis il faut lire les analystes de la romantique pour montrer qu'effectivement la politique c'est ça.
11:42C'est de la trahison, c'est des amis qui deviennent des ennemis.
11:45Je vous rappelle que tout le monde a trahi, que Mitterrand a trahi ses électeurs.
11:49Il a trahi la gauche, qu'il vient de la Francisque et qu'il est arrivé à la gauche,
11:53que Sarkozy a trahi, que Balladur a trahi, que Chirac a trahi, que tout le monde a trahi.
11:59Que Fabius a trahi à une époque, d'un seul coup Fabius il est devenu européiste.
12:03Donc rien de nouveau sous le soleil.
12:04Non mais c'est de la politique et je trouve très étonnant que des gens qui prétendent être gaullistes
12:08n'aient pas compris que le général de Gaulle avait la psychologie de cheviller au corps.
12:13L'histoire, la psychologie, il savait ce qu'étaient les hommes.
12:15On va parler de Machiavel tout à l'heure.
12:16Mais il faut savoir ce qu'est la nature humaine.
12:18Elle n'est pas bonne.
12:19Je ne vais pas redire ce que je dis toujours.
12:21Je cite toujours Pascal que le cœur de l'homme est creux et plein d'ordures.
12:23Mais on fait avec ces gens-là.
12:26Et d'un seul coup on a des gens qui feignent d'être insupportés par le fait qu'on ait pu être trahi
12:32ou qu'on était maltraités ou qu'on était insultés.
12:34Mais c'est ça la politique.
12:36Alors est-ce qu'il faut aller plus loin, demander une présidentielle anticipée ?
12:40On va juste écouter Jean-Luc Mélenchon.
12:42Parce que lui, il estime qu'Emmanuel Macron est le responsable du chaos.
12:45Il souhaite donc soit une dissolution, soit une présidentielle anticipée.
12:49Jean-Luc Mélenchon.
12:50La responsabilité du chaos n'est pas à l'Assemblée.
12:55Elle est à l'Élysée.
12:57En accord avec ce diagnostic, au contraire de tous les autres partis,
13:02nous n'avons participé à aucun des nombreux conciliabules avec M. Lecornu depuis sa nomination.
13:09Car nous savions qu'il s'agit d'une perte de temps pour le pays
13:15et peut-être davantage encore d'une tentative malsaine de combinaison des contraires.
13:23Pourquoi sauverions-nous ainsi Emmanuel Macron, le soldat perdu dans ses aberrations et le naufrage de son mandat ?
13:32Pourquoi renoncer à revenir aux urnes ?
13:36Pour rendre la parole au peuple, une seule alternative se présente à cette heure.
13:44Ou bien une nouvelle dissolution de l'Assemblée, ou une présidentielle anticipée et rien d'autre.
13:53On est en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
13:56On vient d'entendre Jean-Luc Mélenchon, ton très calme.
13:59D'ailleurs, on aperçoit que toute la semaine, il a tenu un ton très calme.
14:02Ce n'est pas le bruit à la fureur.
14:04Qu'est-ce que vous pensez de ce qu'il dit, Michel Onfray ?
14:06C'est partiellement vrai.
14:08Partiellement parce qu'il dit vrai quand il dit que le problème, c'est Emmanuel Macron.
14:11Ce ne sont sûrement pas les institutions de la Ve République.
14:14Et là, il se tromperait.
14:14Lui qui veut une VIème République.
14:16Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi il faudrait dissoudre et revoter.
14:21Puisqu'il y a déjà eu une dissolution.
14:23Et il y a déjà eu un résultat qui a mis le Rassemblement national en tête.
14:28Pourquoi on voudrait recommencer après, en termes de voix ?
14:31Entendons-nous bien.
14:32C'est-à-dire qu'après, en termes de siège, on sait comment les découpages électoraux sont faits.
14:35C'est-à-dire que quand vous pesez 1%, vous avez 20 députés.
14:39Quand vous en pesez 40%, vous finissez par en avoir 3.
14:41Donc il y a quelque chose qui ne va pas dans l'histoire des découpages.
14:44Donc, si vous prenez en termes de voix, Marine Le Pen est arrivée en tête.
14:48Ensuite, le fameux socle commun.
14:53Le problème, c'est Macron qui estime que de toute façon, il ne choisira pas ce que le peuple aura demandé.
14:58Ce qui est le démocrate.
15:00Car nous sommes dans une dictature à bas bruit.
15:02Et j'ai crainte à devoir enlever un jour le mot bas bruit.
15:05Nous sommes dans une dictature à bas bruit parce qu'on se moque de ce que dit le peuple depuis 2005.
15:10Et à chaque fois qu'Emmanuel Macron a perdu des élections, il a fait comme s'il les avait gagnées.
15:14Je renvoie à toutes les élections.
15:16Les législatives, celles qui sont issues des dissolutions, les européennes qu'il a perdu à chaque fois.
15:21Il a gagné deux fois aux présidentielles dans les configurations que nous savons.
15:26Il consiste à pousser Marine Le Pen le plus loin possible pour qu'elle soit au second tour.
15:29Une fois qu'elle est au second tour, elle a nazifié, elle a fascisé.
15:32Ça ne s'appelle pas de la démocratie.
15:34Ça n'est pas du débat.
15:35Si Mme Le Pen est fasciste et nazi, qu'on le dise, qu'on le montre et qu'on la mette en prison.
15:39Et qu'on fasse un vrai procès, etc.
15:41Si c'est la même chose avec Jean-Luc Mélenchon, qu'il est sorti de l'arc républicain,
15:45qu'on en fasse la démonstration, qu'on le prouve et qu'on le fasse dignement et sereinement.
15:49Je pense simplement que ces gens-là ont tous en commun, quand je dis ces gens-là, le fameux socle commun,
15:53la détestation du peuple.
15:54Alors moi, je ne l'appelle pas à une dissolution avec une élection nouvelle
15:57puisque je sais comment il va se comporter, Emmanuel Macron, dans une configuration comme celle-ci.
16:01Il dira encore, s'il a perdu, même massivement, que pour le bien de la France, il est obligé de renommer un xième.
16:09Sauf s'il y a un résultat, s'il y a un résultat clair.
16:11Non, mais lui, il dira que la France ne le permet pas.
16:14Et quand on nous dit élément de langage, que j'entends sur tous les plateaux,
16:18il voulait, avec la dissolution, que le Rassemblement national arrive en tête
16:22et qu'il puisse être dans une logique de cohabitation, de sorte qu'il aurait pu partir en disant
16:27« vous avez vu », etc.
16:28Mais c'est faux. Il avait la possibilité, après, c'est un élément de langage que je ne comprends pas,
16:34sauf peut-être une bêtise ou un jugement à courte vue.
16:37Mais il lui suffisait dans ces cas-là de dire « mais vous avez voté,
16:40vous avez voté majoritairement en voie pour Marine Le Pen, je mets donc Jordan Bardella, etc. »
16:44Il ne l'a pas voulu.
16:45Tous ces gens-là ne veulent pas des peuples.
16:47Ils détestent Trump pour cette raison-là.
16:50Ils détestent Orban pour cette raison-là.
16:52Ils ont détesté Mélanie pour cette raison-là.
16:54Et Mélanie a mis trois mois à plier les Gaules et à dire « bon, je regrette tout ce que j'ai dit,
16:59je suis une gentille » et Mme Ursula von der Leyen a dit « formidable, on va beaucoup vous aider, etc. »
17:03Et puis il y a eu Paul et Mauss, et puis il y a eu Syriza.
17:05À chaque fois que le peuple a dit quelque chose, on a dit au peuple « tais-toi ».
17:09Et le peuple, je le pense en colère parce qu'il comprend bien enfin.
17:12Moi, je le dis depuis 83.
17:13À l'époque, je n'écrivais pas, j'étais un jeune homme.
17:17Mais dès que j'ai commencé à écrire, je l'ai dit.
17:19Et depuis 92, le traité de Maastricht, on a ça en commun, Philippe de Villiers et moi,
17:22qui a titré son livre d'ailleurs « Populicide » d'un joli mot qui fait effectivement la synthèse de ce qui se passe actuellement.
17:28C'est une détestation du peuple.
17:30C'est un mépris du peuple.
17:31Et quand Jean-Luc Mélenchon dit « on n'a pas peur des urnes », mon œil.
17:34Je veux dire que s'il va aux urnes, il sait très bien qu'il va être distancé,
17:37sauf à faire copain-copain avec les socialistes.
17:39C'est peut-être pas forcément assuré cette fois-ci.
17:40Et que si vraiment il veut que le peuple aille aux urnes...
17:43La gauche, c'est toujours s'unir, Michel.
17:44Oui, absolument, vous avez raison.
17:45Pour une fois, vous êtes plus pessimiste que moi.
17:48En tout cas, sur Emmanuel Macron, le fait est qu'il y a 61% des Français,
17:52selon un sondage CSA pour CNews, Robin Ligédé,
17:55qui veulent la démission d'Emmanuel Macron.
17:58C'est rarissime.
17:59Oui, mais on ne change pas la psychologie d'un homme.
18:01Ce n'est pas compliqué de se dire « s'il refait des élections, il va se recomporter comme avant ».
18:07Et il méprise le peuple.
18:09Alors les autres étaient plus malins.
18:10Les présidents de la République précédente étaient plus malins, plus finaux, plus rusés, plus matois.
18:14Lui, il est infatué de lui-même.
18:17Et donc, il dit ce qu'il pense, il n'y a pas de filtre, il n'y a pas de surmoi.
18:20Il méprise les gens.
18:22Je rappelle quand même que ce saint homme qui est devenu M. Lecornu,
18:26c'est quand même l'homme qui a détruit les gilets jaunes.
18:28Je vous rappelle que pour calmer les gilets jaunes, on avait fait quelque chose de formidable.
18:32Le grand débat.
18:33Le grand débat.
18:34Les états généraux et les cahiers de doléances.
18:37Là, on retrouve les grands mots de la Révolution française.
18:39Et d'un seul coup, la France est contente.
18:41On peut flatter son orgueil et sa vanité.
18:43Ce n'est pas ce qu'elle donne mieux, la France, dans ces cas-là.
18:45Et d'un seul coup, on refaisait le grand coup de 1788,
18:481889,
18:49avant la République de 1892.
18:52Et là, d'un seul coup, on faisait des cahiers.
18:54On demandait aux gens leur doléance, etc.
18:55Et on en a fait quoi ?
18:57Qu'est-ce qu'ils sont devenus ?
18:59Qui les a aujourd'hui, Michel Onfray ?
19:00Et apparemment, c'est dans les caves des préfectures.
19:02Qui a organisé ça ?
19:04Un monsieur qui s'appelle Sébastien Lecornu.
19:06Donc voilà quelqu'un qui a dit,
19:07voilà le fonctionnement.
19:09De Gaulle, moine soldat, le devoir, etc.
19:12Non, non, non, on n'est pas De Gaulle,
19:14on n'est pas moine soldat,
19:15on n'est pas animé par le devoir.
19:16Quand on a mis le feu aux cahiers de doléances
19:18qui ont été faits au moment des gilets jaunes,
19:19parce qu'il fallait calmer le jeu,
19:21par tous les moyens.
19:21Et là, les moyens, c'est laisser les causer.
19:23Le petit peuple, le bon peuple, causer.
19:25Venez dans les préfectures.
19:26Dites-nous ce qui ne va pas.
19:27Rédiger.
19:28Moi, j'ai vu des gens modestes à la télévision,
19:30je n'étais pas...
19:31Rédiger leurs choses.
19:32Mais vraiment, c'était formidable.
19:34Le peuple qui, avec son style aux billes,
19:36était en train d'expliquer son problème à lui.
19:38Ses problèmes de Gabelle,
19:39ses problèmes, les problèmes des droits féodaux
19:41de l'époque de 1788.
19:44Et là, je me disais, mais tout ça, c'est formidable.
19:45On sollicite le peuple, il va donner son avis.
19:47Avec tous les traitements informatiques aujourd'hui,
19:49cette espèce de grand socle populaire,
19:52pour le coup, va donner un programme.
19:54Et peut-être va-t-il écouter ce programme.
19:55Et tout ça a été mis dans les poubelles des préfectures.
19:59Merci, M. Lecornu.
20:01D'accord.
20:01Alors, ça peut dire qu'aucune solution
20:03ne pourrait régler ce problème, Michel.
20:05Si.
20:06Un chef de l'État gaulliste et gaullien
20:08qui dirait, je suis votre homme, votre femme.
20:11Attendons-nous bien,
20:11parce qu'aujourd'hui, il faut faire attention.
20:13Je suis votre personne.
20:14C'est-à-dire, vous allez décider en votant.
20:16Et quand vous aurez décidé,
20:18je serai là pour incarner la souveraineté populaire.
20:21C'est ça, le gaullisme.
20:22C'est-à-dire que vous êtes le chef
20:24tant que le peuple vous dit que vous l'êtes.
20:26Quand le peuple vous dit que vous n'êtes plus,
20:27vous n'êtes plus le chef.
20:28C'est ce que le général de Gaulle avait compris.
20:31Et le général, il dit,
20:32je ne suis fort que de la force que vous me donnez.
20:34Il le dit au peuple.
20:35Et puis, il dit,
20:36si vous ne me donnez plus cette force,
20:37je m'en vais.
20:37Et d'ailleurs,
20:38on le fait tomber pour pas grand-chose.
20:40Je veux dire, vraiment,
20:41le référendum sur lequel il chute,
20:44c'est quand même pas quelque chose
20:45qui a engagé l'avenir de la nation.
20:46Donc, simplement, le général dit,
20:47j'ai dissous l'Assemblée nationale,
20:49après 68,
20:51il y a eu un raz-de-marée.
20:52Ce sont les élections de la trouille,
20:53dit-il.
20:54Et il aurait pu se contenter.
20:55Il y a plein de gens qui se seraient contentés.
20:56Oui, il n'y avait pas besoin de refaire un référendum.
20:58On va l'écouter tout à l'heure, le général.
21:00Et après, il dit,
21:01j'ai besoin d'un nouveau contrat avec vous
21:03et je vous sollicite pour un référendum.
21:05Et c'est à ce moment-là
21:06que la gauche dit,
21:07non, bien sûr,
21:08évidemment,
21:08Mitterrand se dit formidable.
21:09Avec l'élection,
21:10je suis phrase universel du président de la République,
21:12j'ai mes chances.
21:12Le Parti communiste, évidemment, dit non
21:14et traite à l'époque le général de fasciste.
21:16Et puis, la droite, déjà,
21:17la traîtresse,
21:19celle qui aime l'argent,
21:20disait le général de Gaulle,
21:21c'est-à-dire des gens qu'on ne connaît pas,
21:22enfin, qu'on ne connaît pas
21:22ou qu'on connaît assez peu
21:23et qui s'appellent Jacques Chirac
21:25et qui s'appellent Valéry Giscard d'Estaing
21:26et qui s'appellent Pompidou.
21:29Ces trois-là ont, comme par hasard,
21:30été présidents de la République ensuite.
21:32Michel Onfray,
21:33on va faire une toute petite pause.
21:34On va se retrouver dans un instant
21:35sur CNews et sur Europe 1.
21:36On va continuer à dérouler
21:37le fil politique de cette semaine,
21:39pas comme les autres que nous avons vécu.
21:41On va écouter Marine Le Pen.
21:42Parce qu'elle, elle dit,
21:43la blague a assez duré.
21:45Retour au peuple,
21:46retour aux urnes,
21:48nous ferons tomber tous les gouvernements,
21:50quels qu'ils soient,
21:51à l'avenir.
21:52Petite pause,
21:53on en débat avec vous,
21:54mon cher Michel Onfray.
21:55A tout de suite.
21:59On est de retour en face à Michel Onfray
22:00sur CNews et sur Europe 1.
22:02Michel, on refait le film
22:03de cette semaine politique
22:05complètement folle.
22:06Marine Le Pen et Jordan Bardella
22:08ont martelé tout au long de cette semaine
22:10que la blague avait assez duré,
22:12qu'il fallait un retour au peuple.
22:14Écoutez Marine Le Pen.
22:16Moi, je trouve ce spectacle déplorable.
22:19Je vous le dis
22:20avec beaucoup de tranquillité
22:24et de sérénité,
22:26mais je pense exprimer
22:27l'avis d'une million de Français.
22:30D'abord, je m'interroge
22:31sur la fonction présidentielle.
22:34Je veux dire,
22:35est-ce qu'il est vraiment du rôle
22:36du président de la République
22:38d'organiser ainsi
22:40une réunion
22:41de marchands de tapis,
22:42parce qu'en réalité,
22:43c'est ça,
22:44dans l'unique objectif
22:46d'essayer d'éviter
22:47des élections
22:49qui sont pourtant
22:50la voie prévue
22:52par la Constitution
22:53lorsqu'il existe
22:54un blocage
22:55tel que celui
22:55que nous connaissons.
22:56Pour Marine Le Pen,
22:58la blague a assez duré,
22:59dit-elle,
23:00il faut le retour au peuple.
23:02Oui, oui,
23:02je suis entièrement
23:03d'accord avec elle.
23:04Le vrai problème,
23:05c'est le passage
23:05au quinquennat.
23:06C'est-à-dire que,
23:07regardez,
23:08Sarkozy,
23:09il a gardé 5 ans
23:10son Premier ministre.
23:11C'est formidable
23:11d'avoir Fillon
23:12en disant
23:13il y a eu des hauts,
23:14il y a eu des bas,
23:14etc.
23:14Mais ils avaient créé
23:15un couple particulier.
23:17Lui,
23:17je n'arrive plus à compter
23:18le nombre de Premier ministre.
23:19Écoutez, oui, oui.
23:20D'ailleurs,
23:21combien ?
23:214 ans ?
23:224 ans de mois,
23:22quelque chose comme ça.
23:23Ah oui,
23:234 ans de mois,
23:24exactement.
23:24Par exemple.
23:26Donc, évidemment,
23:26d'abord,
23:27c'était une erreur
23:27le quinquennat.
23:28Mais éventuellement,
23:29on pouvait pondérer
23:29ce que Nicolas Sarkozy a fait
23:31avec un couple particulier,
23:33avec un je gouverne
23:34et il préside.
23:35Enfin bon,
23:36avec quand même
23:36une façon de faire
23:37qui était
23:38de présidentialiser le régime.
23:41Je pense qu'on pourrait
23:42aujourd'hui
23:43revenir à un septennat
23:44dans lequel chacun
23:45ferait ce qu'il a à faire.
23:47C'est-à-dire
23:47un président qui préside
23:48et un gouvernement
23:48qui gouverne.
23:49C'est-à-dire
23:49le président,
23:50il a les grandes orientations
23:51pour une civilisationnelle,
23:54je dirais.
23:54Qui a des grandes orientations
23:55civilisationnelles ?
23:56Zemmour,
23:57Mélenchon
23:58et Marine Le Pen.
23:59Et encore Marine Le Pen.
24:00Je ne suis pas sûr.
24:01Non, je dis Zemmour,
24:02Mélenchon.
24:02Uniquement ces deux-là.
24:03Alors,
24:04ce n'est pas la même chose.
24:05Il y en a un qui dit
24:05vive la créolisation
24:06et puis l'autre qui dit
24:07je déplore la créolisation.
24:08Mais il y a une vision
24:09sur 50 ans,
24:11100 ans,
24:11peut-être même 1000 ans
24:12sur ce que la France
24:14doit pouvoir devenir.
24:14Ils sont les deux seuls.
24:15J'enlève Marine Le Pen
24:16qui n'a pas ce projet.
24:18Et donc,
24:18là on se dit
24:19un président c'est ça.
24:20Et puis,
24:21le gouvernement c'est la tendance.
24:22On dit maintenant
24:23vous allez gérer
24:23ce genre de choses.
24:24Alors,
24:24on sait bien
24:25que le général de Gaulle
24:26ne permettait pas
24:26à son premier ministre
24:27de tout décider
24:28y compris des choses
24:29qui auraient déplu
24:30au général de Gaulle
24:31parce qu'après,
24:31il décide
24:32mais le général valide.
24:33Mais il fallait effectivement
24:35que le général
24:36ait une espèce de hauteur de vue
24:38et de longueur de vue.
24:39Vous me diriez,
24:40il n'y avait pas internet,
24:41il n'y avait pas le téléphone portable,
24:42il n'y avait pas l'accélération
24:43de l'information,
24:44il n'y avait pas tout ça.
24:44Mais rareté de la parole présidentielle,
24:47le poids de la parole présidentielle,
24:49il faut que ce soit lourd
24:50une parole politique.
24:51Il ne faut pas,
24:52comme Sébastien Lecornu,
24:53dire maintenant
24:54quoi qu'il arrive,
24:54de toute façon pour moi
24:55je ne reviendrai pas
24:56et puis de dire après
24:56je reviens mais c'est par vouloir,
24:58je suis un moine soldat.
24:59Ça,
24:59ça s'appelle
25:00de la monnaie de singe.
25:01C'est-à-dire,
25:02on ne peut plus payer sérieusement.
25:04Nietzsche disait
25:04ce qui me gêne,
25:05ce n'est pas que tu m'aies menti,
25:06c'est que désormais
25:06je ne pourrai plus te croire.
25:08Et bien ces gens
25:08qui nous disent
25:09je ferai ça
25:10et qui huit jours après disent
25:11je fais le contraire
25:12mais c'est parce que
25:12j'ai été obligé
25:13et que j'ai le sens du devoir,
25:14c'est ça qui est problématique.
25:15Et on ne sache pas
25:16que le général de Gaulle
25:17il dit des choses
25:18pour en faire le contraire.
25:19Après je sais bien
25:19on parlera de
25:20je vous ai compris, etc.
25:22Mais là,
25:22donnez-moi une heure
25:23et je vous ferai l'exégèse
25:24de cette formule
25:24je vous ai compris.
25:25Et on écoute dans un instant
25:26le général de Gaulle.
25:27Michel Onfray,
25:27un tout petit coup d'œil
25:28au sondage d'intention de vote
25:30au premier tour
25:30des élections législatives,
25:31un sondage fait
25:32par Opinion Way
25:33pour CNews
25:34avec l'ERN
25:35on vient d'entendre
25:36Marine Le Pen
25:36qui se classe en premier
25:38entre 33 et 34 figures
25:40quel que soit les cas
25:4033% je veux dire
25:42quel que soit le cas de figure
25:43quel que soit l'alliance
25:45ou pas de la gauche
25:45on voit que ce serait
25:47une victoire écrasante du RN
25:48c'est pour ça
25:48peut-être qu'ils ont si peur
25:50de retourner voir les électeurs
25:52les députés actuellement.
25:54D'abord il y a ça
25:54évidemment
25:55c'est quand même
25:55une belle vie
25:56la vie d'élu
25:57avec les avantages
25:58avec la puissance
25:59surtout
26:00avec la puissance
26:01la voiture à gyrofares
26:02la possibilité
26:03d'avoir
26:04vous avez vu
26:05comment tous les députés
26:06de la France insoumise
26:08qui crachent
26:09sur la France
26:10sur la nation
26:10sont très heureux
26:11d'arborer leur écharpe
26:12très fiers
26:13les boyards
26:13et quelques autres
26:14ces gens qui n'aiment pas la France
26:15qui crachent sur la France
26:17d'apparaître quand même
26:17avec l'écharpe tricolore
26:19donc
26:20je pense
26:22qu'on doit pouvoir
26:23effectivement solliciter
26:24les électeurs
26:25mais encore faut-il
26:26les écouter
26:27d'abord les ramener
26:28au vote
26:29il y a plein de gens
26:30qui ne votent plus
26:30moi je fais partie
26:31de ceux qui
26:31qui ont engrossé
26:33les 50%
26:34les 40%
26:35de gens
26:35qui disent
26:35mais ça sert à quoi
26:36de nous demander
26:37puisque de toute façon
26:38quand vous nous aurez demandé
26:39vous nous aurez dit
26:40vous avez mal voté
26:41et donc on met votre vote
26:42à la poubelle
26:42donc refaites un contrat social
26:44écoutez le peuple
26:46et qui que ce soit
26:47si c'est Marine Le Pen
26:48c'est très bien
26:48si Jean-Luc Mélenchon
26:49le dit c'est très bien aussi
26:50d'ailleurs il l'a dit
26:51dans le son que vous nous avez proposé
26:52revenons au peuple
26:55mais simplement
26:55il ne faut pas faire semblant
26:56une fois que le peuple a voté
26:57de dire comme Jean-Luc Mélenchon
26:59nous qui sommes arrivés secondes
27:00nous sommes arrivés premiers
27:01c'est pas sérieux dans ces cas-là
27:02c'est pas ça
27:02d'ailleurs vous parliez
27:03de cette union de la gauche
27:05qui se ferait de toute façon
27:06moi c'est ma théorie
27:07écoutez ce qu'a dit
27:08Clémentine Autain
27:09elle dit
27:09il faut enterrer
27:10l'âge de guerre
27:11à gauche
27:11et ça croyez-moi
27:12ils savent le faire
27:14écoutez-la
27:15il est vraiment temps
27:17vraiment temps
27:19d'enterrer les âges de guerre
27:20c'est-à-dire que
27:21quand on voit
27:22la situation politique
27:23la gravité du moment
27:25ce n'est pas acceptable
27:26que nous soyons là
27:28à continuer
27:29à compter nos divisions
27:30et je pense que
27:31notre responsabilité profonde
27:33est de nous mettre
27:35autour d'une table
27:36de nous mettre au travail
27:37pour pouvoir nous tourner
27:37vers les françaises
27:38et les français
27:39et se préparer
27:40à toutes les hypothèses
27:41nous nous voulons
27:42incarner la solution
27:44au désordre profond
27:45qu'a créé le président de la république
27:47Michel Onfray
27:48que les mentinotains
27:48viennent s'exprimer
27:49la solution face au désordre
27:51c'est eux ?
27:52Non la solution
27:53c'est de réunir les français
27:54c'est pas de réunir la droite
27:55ou c'est pas de réunir la gauche
27:56il y a aussi
27:58des belles images
27:59du général de Gaulle
28:00disant la droite
28:01c'est pas ceci
28:01la gauche
28:02c'est pas cela
28:02la gauche etc etc
28:03mais eux on voit bien
28:04qu'ils parlent pour la moitié
28:05la France c'est pas la droite
28:06Oui oui la France
28:07oui c'est ça
28:07puis après il dit
28:08la gauche c'est
28:09le désir de nouveauté etc
28:11la droite c'est de l'ordre
28:13il y a la mère
28:13il y a le père etc
28:14il y a un son
28:16qui est assez extraordinaire
28:17mais ces gens
28:18ont pour projet civilisationnel
28:19de réunir la gauche
28:21ou de réunir la droite
28:22et de dire
28:23oui mais moi je veux bien
28:23qu'on se réunisse
28:24ils en sont tous là
28:25mais derrière moi
28:26il n'y en a pas un qui dit
28:27mais moi je m'écarte
28:28et on va trouver peut-être
28:30quelqu'un d'autre
28:31non c'est derrière moi
28:32et il y en a un qui dit
28:32l'union de la gauche
28:34oui mais derrière moi
28:34c'est Mélenchon
28:35et puis il y en a un autre
28:36qui dit l'union de la droite
28:37oui mais c'est moi
28:38alors là ils sont 5 ou 6
28:39mais alors éventuellement
28:40enfin je ne vais pas donner les noms
28:41mais ces gens-là
28:43n'ont que le souci
28:44de leur petit parti
28:45c'est la France
28:46qu'il faut réunir
28:46moi j'en peux plus
28:49moi de ces gens
28:49qui pensent à la moitié
28:50de la France
28:51et éventuellement
28:51une partie de la France
28:52un tiers de la France
28:53je dirais
28:53et le tiers qui ne vote pas
28:55il y a ceux qui votent à droite
28:56ceux qui votent à gauche
28:57et ceux qui ne votent pas
28:58c'est ceux-là
28:58qui m'intéressent moi
28:59les gens simples
29:00les gens modestes
29:00que je rencontre
29:01et ils me disent
29:01j'en peux plus
29:02de leur connerie
29:03je ne vote plus
29:03c'est des gens qui etc
29:04je n'utilise pas le vocabulaire
29:06qu'ils utilisent
29:06et qui est souvent
29:07un vocabulaire familier
29:08et ils ont bien raison
29:09de l'utiliser
29:09mais c'est ça qu'il faut faire
29:11rassembler les Français
29:13il y a des fractures
29:14que Manuel Valls
29:15avait signalé en son temps
29:16il disait
29:16de gauche irréconciliable
29:18mais sur le dos des juifs
29:20elle se réconcilie
29:20la gauche irréconciliable
29:22parce que
29:23sauf des gens comme Manuel Valls
29:24sauf quelques-uns
29:25Jérôme Guedj
29:26Jérôme Guedj
29:27et quelques autres
29:28mais sinon
29:29ça ne les gêne pas trop
29:31de s'associer
29:31avec des gens
29:32qui trouvent que
29:32le Hamas est formidable
29:33le nombre de gens
29:35du parti socialiste
29:36beaucoup de gens
29:36chez les écologistes
29:38donc quand il s'agit
29:39de se faire
29:40la cerise sur le dos
29:42des juifs
29:42là la gauche
29:43elle est capable
29:43de s'entendre
29:44derrière Mélenchon
29:45donc vous avez raison
29:46de suspecter
29:47une capacité à s'entendre
29:48ce qu'appelle
29:49Mme Autain
29:50à enterrer
29:51la hache de guerre
29:51moi je n'aime pas la hache
29:52je n'aime pas la guerre
29:53je pense qu'on a autre chose
29:54à faire que de sortir
29:55des haches de guerre
29:55et d'utiliser
29:57des haches de guerre
29:58mais ces gens
29:59qui ont le culte
29:59de la guillotine
30:00ne sont pas les mieux placés
30:01pour estimer
30:02qu'il faut enterrer des haches
30:03on va parler dans un instant
30:04de ce qui se passe
30:05au Proche-Orient
30:05mais évidemment
30:06je veux qu'on écoute
30:06le général de Gaulle
30:07c'est un discours
30:09qu'il a tenu en 1965
30:10et que vous m'avez signalé
30:12mais c'est vrai
30:13que quand on a cette hauteur
30:14de vie
30:14on se dit
30:14il nous manque quelqu'un
30:16comme ça dans le paysage
30:16écoutons le général
30:17comment on peut marcher
30:20la constitution de 58
30:21et comment marche-t-elle
30:22et marche-t-elle très bien
30:23je crois
30:24depuis 7 ans
30:24elle marche grâce
30:27à un chef d'état
30:28qui n'appartient pas
30:30au parti
30:30qui n'est pas délégué
30:32par plusieurs
30:33partis
30:34ni même à plus forte raison
30:35par tous
30:36qui est là
30:38pour le pays
30:39qui a été désigné
30:41sans doute
30:41par les événements
30:42mais qui en outre
30:45répond à quelque chose
30:47qui est commun
30:48à tous les français
30:49par-dessus les partis
30:50et qui est leur intérêt commun
30:52leur intérêt national
30:54c'est comme ça
30:56que la constitution
30:57marche
30:58depuis 58
30:59si à la place
31:01de ce chef d'état
31:02qui est fait
31:03pour empêcher
31:05que la république
31:06ne retombe
31:06à la discrétion
31:07des partis
31:08on met un chef d'état
31:09qui n'est que
31:10l'émanation des partis
31:12alors je vous le répète
31:13on n'aura rien fait du tout
31:15et tout ce qu'on aura écrit
31:16dans la constitution
31:17ne changera rien
31:18à rien
31:18on en reviendra
31:20à ce qui était avant
31:22avec peut-être
31:23quelques formes
31:24légèrement différentes
31:26mais on en reviendra
31:27au gouvernement
31:30si tenté
31:31qu'on puisse l'appeler
31:31comme ça
31:32des partis
31:34et ce serait
31:36j'en suis sûr
31:36comme j'en ai toujours
31:38été su
31:39une catastrophe nationale
31:41quelle lucidité
31:43vous vous rendez compte
31:43c'est d'une telle actualité
31:44Michel Onfray
31:45c'est hier soir
31:46c'est ça
31:47on a l'impression
31:48c'est incroyable
31:49d'abord son génie politique
31:50sa lucidité
31:51puis cette capacité
31:52de synthétiser
31:53la constitution de 58
31:55à lui tout seul
31:55en expliquant
31:56et l'esprit à la lettre
31:57parce qu'aujourd'hui
31:58il faut expliquer
31:58les choses très précisément
32:00il y a quelque temps
32:00moi j'ai commandé
32:01une baie vitrée
32:02et puis quand on me l'a posé
32:03j'ai dit
32:03mais elle s'ouvre comment
32:04elle m'a dit
32:04mais elle s'ouvre pas
32:05je lui ai dit
32:06mais comment ça
32:06vous n'avez pas demandé
32:07à ce qu'elle s'ouvre
32:08aujourd'hui
32:08quand vous commandez des fenêtres
32:09il faut préciser
32:10qu'elles doivent s'ouvrir
32:11et bien là
32:12c'est exactement la même chose
32:13c'est à dire que
32:14le général de Gaulle
32:15n'a pas cru bon
32:16dans la constitution
32:16de dire que
32:17quand on perdait les élections
32:18on pouvait rester
32:20pour lui c'était clair
32:21que si on les perdait
32:22on s'en allait
32:22il n'y a pas de théorisation
32:24par exemple
32:24de la cohabitation
32:25chez lui
32:25de théorisation
32:26d'ailleurs il y a même
32:27un moment donné
32:28parce qu'on m'a cherché
32:29sur ce point là
32:30et j'ai trouvé
32:30dans une conférence de presse
32:32à un moment donné
32:33où il dit qu'il n'est pas question
32:34qu'il y ait un pouvoir bicéphale
32:35la chose est clairement dite
32:37il ne dit pas dans la constitution
32:38si vous perdez les élections
32:39on pouvait rester
32:40ça ne lui sort tellement
32:41ça n'est même pas présent
32:43à son esprit
32:43donc évidemment
32:44le général de Gaulle
32:46quand il dit
32:46il y a un chef de l'état
32:47il doit son pouvoir au peuple
32:48si le pouvoir
32:49lui enlève ce pouvoir
32:50et cette puissance
32:52cette souveraineté
32:53et bien il n'est plus
32:54le chef de l'état
32:54et donc il s'en va
32:55et donc la fenêtre
32:56doit pouvoir s'ouvrir
32:57c'est un petit peu plus
32:58et bien
32:59on a une synthèse formidable
33:01il y a dans ces minutes
33:03je crois
33:03cette minute du général de Gaulle
33:05la totalité de l'esprit
33:06et de la lettre
33:07puisque certains se contentent
33:08de la lettre
33:09en invoquant l'esprit
33:10tout le monde l'invoque
33:11aujourd'hui
33:11du parti communiste
33:12au rassemblement national
33:13mais il y a au moins
33:14un esprit
33:14qui est de fait
33:15que la souveraineté
33:16c'est le peuple
33:17et on est dans une dictature
33:20à bas bruit
33:20tant qu'on a estimé
33:21que la souveraineté
33:22c'était le fameux
33:22socle commun européiste
33:24et surtout pas le peuple
33:25je crois qu'on a compris
33:26mon cher Michel
33:27on va continuer
33:28parce qu'on va évidemment
33:30se tourner vers cet immense espoir
33:31au Proche-Orient
33:33d'arriver au bout
33:34de ces deux ans
33:35d'horreur en Israël
33:36et à Gaza
33:36un espoir de cesser le feu
33:39ça y est
33:39le cesser le feu
33:40est entré en vigueur
33:41et puis il y a
33:42évidemment
33:42la libération promise
33:44des otages
33:45qui devraient se revenir
33:46en début de semaine
33:47lundi ou mardi
33:48c'est vraiment
33:49le plan de paix
33:50de Donald Trump
33:50qui est rentré
33:51qui est effectif
33:54aujourd'hui
33:54et c'est lui
33:55qu'il faut créditer
33:56de ce succès-là
33:57attendons évidemment
33:58de voir si Blamas
33:59tient sa parole
33:59et si les otages vivants
34:01sont bien rendus
34:02à leur famille
34:03et si les dépouilles
34:04sont rendus
34:05aussi à leur famille
34:05écoutons
34:06ces familles d'otages
34:07qui sont sur la place
34:08de tes otages
34:09à Tel Aviv
34:10et qui oscillent
34:11évidemment
34:12entre la joie
34:13et l'inquiétude
34:14des dernières heures
34:14Nous sommes ici
34:18pour communiquer
34:19avec vous
34:20pour être à vos côtés
34:21et pour veiller
34:21à ce que notre combat
34:22ne s'arrête pas
34:23tant que les 48 otages
34:25ne seront pas tous
34:25ramenés en Israël
34:26et que nos soldats
34:29ne seront pas tous
34:30rentrés dans l'état
34:31d'Israël
34:31Je suis très enthousiaste
34:37c'est une journée
34:38très émouvante
34:38J'en ai même
34:43la chair de poule
34:44Il n'y a pas de mots
34:48je suis sans voix
34:49J'ai hâte de voir
34:51tous les otages
34:51rentrer chez eux
34:52Eh bien
34:57nous vivons
34:58avec beaucoup d'espoir
34:59je veux dire
34:59que c'est aussi
35:00un espoir prudent
35:01car ils ne sont pas
35:02encore là
35:03mais l'espoir est là
35:04Elle a raison
35:05Michel Onfray
35:06cette dame
35:06ils ne sont pas encore là
35:07mais normalement
35:08si les conditions
35:09sont respectées
35:10par les terroristes
35:11de la masse
35:11ils devraient rentrer
35:12en début de semaine prochaine
35:13Oui mais il y a deux images
35:14qui m'ont troublé
35:15tellement rendu heureux
35:16c'est cette image
35:17du peuple
35:17du peuple
35:18j'y reviens
35:19Israélien
35:20Israélien heureux
35:21et cette image
35:22du peuple gazaoui
35:23heureux aussi
35:24C'est-à-dire
35:24j'ai vu des images
35:25de gens qui remontaient
35:26vers chez eux
35:27avec un optimisme incroyable
35:31avec une résilience
35:33je n'aime pas beaucoup
35:33ce mot là
35:33mais enfin incroyable
35:34et dans les images
35:35que je voyais
35:36on rentre chez nous
35:37les maisons sont détruites
35:38on va les reconstruire
35:39on est très heureux
35:40on est très contents
35:41j'ai vu des jeunes
35:41contents etc
35:42je me suis dit
35:43mais bon sang
35:43arrêtez avec les partis
35:45et on continue
35:45variation sur le même thème
35:46arrêtez avec les partis
35:48et puis faites avec les peuples
35:49et si les peuples
35:51encore faudrait-il
35:53qu'ils ne soient pas
35:53complètement
35:54complètement éduqués
35:57avec des idéologies mortifères
35:59mais je veux dire
35:59sollicitez les peuples
36:01et obtenez deux
36:02qui puissent être souverains
36:03peuple souverain
36:04sur les territoires
36:05balestiniens
36:06je rappelle quand même
36:07qu'en 2005
36:08l'armée israélienne est partie
36:09et que Gaza
36:10avait quelque chose
36:11qui ressemblait à un état
36:12c'est pas parce que
36:13vous n'avez pas le nom
36:13quand vous avez la chose
36:14vous auriez pu dire
36:16regardez on est capable
36:16de gérer ça
36:17comme un état
36:18qu'est-ce qu'ils ont fait
36:19de l'argent qu'on leur a donné
36:20ils ont fait des tunnels
36:21500-800 km de tunnel
36:22pour préparer la guerre
36:24on leur envoyait
36:24de quoi faire
36:25des gouttières
36:26et avec ces gouttières
36:27ils faisaient des lances roquettes
36:28donc là où ils auraient pu
36:29préparer un état
36:30en disant
36:30regardez on n'a pas besoin
36:33d'une rivière
36:33selon Trump
36:34on a la possibilité
36:35de vous montrer
36:35qu'on a la capacité
36:37de gérer la Palestine
36:38ce territoire palestinien
36:39sur Gaza
36:39que l'armée israélienne
36:41je le rappelle
36:41avait quittée
36:42et ils en ont profité
36:44pour une économie de guerre
36:45alors pour aujourd'hui
36:46je constate quoi
36:47je constate que le Hamas
36:48est sur ses positions
36:49la reddition n'est pas possible
36:51d'abord ce sont des peuples
36:52qui ont le sens de l'honneur
36:53de la fierté
36:54de la dignité
36:55on ne peut pas dire
36:55vous allez signer une reddition
36:57et puis on va avoir
36:57les caméras du monde entier
36:58donc ça ne se fait pas comme ça
37:00donc ça se dit plus discrètement
37:01et on essaie de ne pas braquer
37:03les vanités et les orgueils
37:04et c'est tant mieux
37:04mais il est quand même
37:06dans la charte du Hamas
37:07de détruire les juifs
37:09les juifs
37:10les juifs d'Israël
37:11Israël
37:12et les juifs du monde entier
37:13je veux dire quand même
37:14c'est le projet
37:15que je sache
37:16le Hamas
37:16n'a pas renoncé à ce projet
37:18alors il peut
37:19de manière très stratégique
37:21c'est l'attaque qu'il y a
37:21vous savez la possibilité
37:22de mentir
37:23si c'est pour défendre la cause
37:25mais est-ce qu'ils ont
37:27vraiment l'intention
37:27à la création de la paix
37:31j'ose l'espérer
37:32il faudra pour ça
37:33que les instances internationales
37:35soient positionnées
37:37oui mais moi je crois beaucoup
37:38j'ai pas forcément envie
37:39qu'il y ait des administrateurs
37:42occidentaux
37:42qui puissent administrer
37:43la Palestine
37:43moi je compte beaucoup
37:44sur la diaspora palestinienne
37:47qui est assez géniale
37:48sur la planète
37:48vous avez vu comment
37:49on a fabriqué
37:50des médecins extraordinaires
37:51des informaticiens extraordinaires
37:52des intellectuels extraordinaires
37:54parmi le peuple palestinien
37:55hors terre palestinienne
37:57disons-le comme ça
37:58et bien
37:59c'est avec ces gens-là
38:00qu'il faut comporter
38:01et sans le Hamas
38:02ça s'apparaît
38:02évidemment c'est sans le Hamas
38:03de toute façon vous savez
38:04quand vous êtes palestinien à New York
38:05il n'y a que les idéologues
38:07et les intellectuels
38:07qui défendent le Hamas
38:08sinon ils ont envie
38:08d'une prospérité
38:09ils ont envie
38:10de mettre le génie
38:11de leur peuple
38:11au service d'une nation
38:13éventuellement un jour
38:14d'un État
38:15mais un État
38:16qui dit
38:17nous allons braquer
38:17nos terroristes
38:19et nos canons
38:19sur Jérusalem
38:20au quotidien
38:22c'est pas acceptable
38:23c'est pas pensable
38:23c'est pas défendant
38:24un tout petit mot
38:24de Donald Trump
38:25Michel Onfray
38:26c'est vraiment son plan de paix
38:28qui a rendu possible
38:30la situation
38:30le cessez-le-feu
38:31et on l'espère
38:31la libération des otages
38:33alors il espérait
38:34le prix Nobel de la paix
38:35évidemment c'était impossible
38:36parce que vu les délais impartis
38:38le prix Nobel a été
38:38accordé et dédié
38:40à Maria Corina Machado
38:42qui est une leader
38:42de l'opposition
38:43vénézuélienne
38:44elle a reçu
38:45ce prix Nobel
38:46cette semaine
38:46elle est actuellement
38:47contrainte de vivre cachée
38:48dans son pays
38:49et elle a dit
38:50compter sur l'aide
38:51de Donald Trump
38:52à qui elle a dédié
38:53ce prix
38:53alors il y a à la fois
38:55la question du prix Nobel
38:56de la paix
38:57que vise
38:58Donald Trump
39:00il y a aussi
39:00cette prix Nobel
39:01vénézuélienne
39:02qui embête bien
39:03la gauche française
39:04et notamment
39:05la gauche mélenchoniste
39:06parce qu'ils ont beaucoup
39:06de mal
39:07parce que le Venezuela
39:08c'était leur état modèle
39:09bien sûr
39:10d'abord c'est un hauché
39:12le prix Nobel
39:13même de littérature
39:15qui était le dernier
39:16le dernier prix Nobel
39:18l'an dernier par exemple
39:19et peut-être même celui
39:20d'hier ou d'avant-hier
39:21on ne le sait pas
39:22qui sait que
39:23celui-liprodome
39:23grand poète français
39:24a été prix Nobel
39:25de littérature
39:26tout le monde oublie
39:26ce genre de choses
39:27et il vaut mieux
39:28d'une certaine manière
39:28la paix sans le Nobel
39:29ce qui est le cas
39:30de Trump
39:30que le Nobel sans la paix
39:31ce qui était le cas
39:32de Barack Obama
39:33simplement ce que
39:35Trump devrait comprendre
39:36c'est qu'il faut la carte
39:37pour ça
39:37sur le prix Nobel
39:38c'est wokiste
39:39il est devenu wokiste
39:40aujourd'hui
39:40donc évidemment
39:41il faut être un gentil
39:42donc il faut être de gauche
39:43et puis il faut plutôt
39:44défendre les palestiniens
39:45plutôt qu'Israël
39:46plutôt que ceci
39:46cela etc
39:47et donc il n'a pas la carte
39:49et il devrait s'en moquer
39:49il est l'homme le plus puissant
39:50du monde
39:51oui mais il y attache
39:52beaucoup d'importance
39:52il est mégalo
39:54on le sait
39:54il est vaniteux
39:55on le sait
39:56il est orgueilleux
39:56on le sait
39:57mais quand il aurait son petit diplôme
39:58le prix Nobel
39:59de la paix est formidable
40:01d'accord très bien
40:01et après
40:02qu'il soit plus soucieux
40:03de faire de telle sorte
40:05qu'on puisse pérenniser
40:06cette paix qui commence
40:06avec tout ce bonheur
40:08des peuples israéliens
40:08des peuples palestiniens
40:10peut-être au détriment
40:11des gens du Hamas
40:13mais qu'il fasse le nécessaire
40:14pas la Riviera
40:15on ne peut pas demander
40:17aux palestiniens
40:18de transformer
40:19leur terre
40:21enfin la bande de Gaza
40:22en Riviera
40:23mais autre chose
40:24et autrement
40:25une gouvernance palestinienne
40:26avec des palestiniens
40:28qui serait
40:29qui serait partie
40:29de la diaspora
40:30qui serait des laïcs
40:31revendiqués
40:32et à ce moment-là
40:34il pourrait faire
40:36beaucoup mieux
40:36qu'avoir le prix Nobel
40:37c'est-à-dire
40:37avoir instauré
40:38durablement la paix
40:39Michel Onfray
40:40un tout petit mot
40:41avant de passer au point philo
40:41parce que c'est très important
40:43aujourd'hui
40:44on va parler du prince de Machiavel
40:45la panthéonisation
40:46de Robert Banater
40:47a eu lieu cette semaine
40:48une magnifique cérémonie
40:50en présence évidemment
40:51d'Emmanuel Macron
40:52l'ancien garde des Sceaux
40:54évidemment
40:54et celui qui a porté
40:55la loi sur l'abolition
40:56de la peine de mort
40:57qui était
40:57voulu par François Mitterrand
40:59il ne faut pas oublier
40:59que c'est François Mitterrand
41:00qui l'a proposé
41:01c'est dans son programme
41:02de candidats
41:03qu'est-ce que vous a
41:04alors moi j'ai trouvé
41:05que ces images étaient belles
41:06d'abord ça faisait du bien
41:07de voir que la France
41:08était toujours là
41:09la France éternelle
41:10la France de l'armée
41:13des militaires
41:14mais c'est une cérémonie
41:17qui a été assez décriée
41:20qu'est-ce que vous en pensez vous ?
41:22bon d'abord
41:23on est presque
41:24dans une seconde mort
41:25de Robert Badinter
41:28je ne voudrais pas
41:29je ne voudrais pas critiquer
41:30Robert Badinter
41:31je voudrais
41:31juste mettre en perspective
41:32je le ferai
41:33le temps venu
41:34parce qu'il y aurait
41:36beaucoup à dire
41:36je pense que l'abolition
41:37de la peine de mort
41:38a été l'ubérisation
41:39de la peine de mort
41:39c'est-à-dire que
41:40l'Etat ne peut plus tuer
41:42et c'est fort bien
41:43moi je suis un abolitionniste
41:44forçonné
41:45mais il y a plein de gens
41:46aujourd'hui qui peuvent tuer
41:46avec des tournevis
41:47avec des marteaux
41:48avec des voitures
41:49etc. etc.
41:50et ce n'est pas terrible
41:51quand on n'a rien à proposer
41:52en face de la peine de mort
41:53je ne suis pas pour ceux
41:54qui veulent restaurer
41:55la peine de mort
41:56mais une peine de prison
41:57vraiment incompressible
41:58et sur la durée
41:59d'une vie entière
42:00avec des prisons dignes
42:01il ne s'agit pas non plus
42:02d'emprisonner des gens
42:03de façon indigne
42:05mais il y avait quelque chose
42:06à proposer
42:06pour remplacer
42:07la peine de mort
42:08ça n'a pas été proposé
42:10et vous avez aujourd'hui
42:11quelque chose
42:11qui pour le coup
42:12est incompressible
42:14c'est la récidive
42:14c'est-à-dire
42:15vous avez des gens
42:15qui ne sont pas décapités
42:17et qui peuvent récidiver
42:18et qui d'ailleurs
42:18pour certains récidives
42:19donc ça c'est un problème
42:20et j'aimerais en parler
42:23plus ailleurs et autrement
42:24je crois que sur la question
42:26de la peine de mort
42:26il faut faire la généalogie
42:28comme toujours
42:28vous me le permettez
42:29je vous en remercie
42:30mais faire la généalogie
42:31historique des choses
42:32pour qu'on puisse les penser
42:33la plupart du temps
42:34l'actualité
42:35c'est vraiment le nez
42:36dans le guidon
42:36et rien d'autre
42:37là si on se dit
42:37pensons la question
42:38de la peine de mort
42:39François Mitterrand
42:40est l'homme
42:41de toutes les compromissions
42:42voilà un homme
42:43qui a été vichiste
42:44milicien
42:45enfin qui a défendu
42:46la milice
42:46en disant qu'elle n'était pas
42:48milice en 43
42:49qui a été je ne sais
42:51combien de fois ministre
42:51qui a fait tout
42:52et le contraire de tout
42:53qui a organisé
42:54un faux attentat
42:55à l'observatoire
42:56donc c'est un personnage
42:57dont on se disait
42:58il n'est pas défendable
42:59c'est un homme
42:59qui a été ministre
43:01de l'intérieur
43:01pendant la guerre d'Algérie
43:02et pendant la guerre d'Algérie
43:03il a envoyé
43:04plus d'une trentaine
43:04de personnes
43:05à la guillotine
43:06donc c'est un homme
43:07qui a défendu
43:08l'usage politique
43:09de la guillotine
43:09parce que certains militants
43:10du FLN
43:11avaient le projet
43:12de déposer des bombes
43:13on le voit bien
43:15c'est peut-être pour ça
43:15qu'il a changé d'avis
43:16Michel
43:16non parce que je pense
43:17que le soir
43:18et moi je suis devant
43:18ma télévision
43:19et le soir
43:19où on lui pose la question
43:20sur la question
43:21de la peine de mort
43:21justement
43:22cet homme qui a eu
43:23toutes les convictions
43:24possibles et imaginables
43:25d'un seul coup
43:25il passe pour un homme
43:26de conviction
43:26sur la question
43:27de la peine de mort
43:27il dit
43:28si je suis élu
43:29je sais que je prends
43:30des risques
43:31mais j'abolirai
43:32la peine de mort
43:32les français étaient
43:33pour la peine de mort
43:34à l'époque
43:35oui oui
43:3561
43:35mais il en fait
43:37un clivage politique
43:37et d'un seul coup
43:39on se dit
43:39il y a Giscard
43:40qui est un méchant
43:40qui envoie les gens
43:42se faire guillotiner
43:42et il y a Mitterrand
43:43c'est quand même
43:44l'emblème absolu
43:44de la gauche
43:45regardez la gauche
43:46et on remet
43:47un petit coup de musique
43:48et on a
43:49Victor Hugo
43:50le texte formidable
43:52etc
43:52je rappelle qu'à l'époque
43:53de Victor Hugo
43:53vous partez aux galères
43:54je vous renvoie
43:55aux misérables
43:56parce que vous avez
43:57volé du pain
43:57et que parfois
43:58vous vous faites décapiter
43:59parce que vous avez
44:00volé de la viande
44:00et c'est pas exactement
44:01la même chose
44:02de dire
44:03la peine de mort
44:03doit être abolie
44:05complètement
44:05alors qu'aujourd'hui
44:06vous avez
44:07une autre configuration
44:08de la délinquance
44:09et d'un seul coup
44:10il décide effectivement
44:11l'abolition de la peine de mort
44:12et il demande à Robert Badinter
44:14de porter cette proposition
44:16donc c'est Mitterrand
44:17pour des raisons opportunistes
44:18il fait une espèce
44:20de marqueur sociologique
44:21etc
44:21parce que ça le gêne pas
44:22par ailleurs
44:23avec la possibilité
44:26de mettre des bombes
44:27avec Lorraine Beaumont
44:29ou Warrior
44:29etc
44:30donc sur cette question là
44:32je pense que c'est exactement
44:33la même chose
44:33avec l'avortement
44:34on dit beaucoup de bien
44:35de Simone Veil
44:36je rappelle que c'est une décision
44:38de Valérie Riscard
44:39donc rendons à César
44:40ce qui est à César
44:41et puis cette cérémonie
44:42c'est quand même
44:42la république est en danger
44:44elle est en train de s'effondrer
44:45et on célèbre la république
44:46avec beaucoup d'or
44:47heureusement qu'elle est encore là
44:48la république
44:49de moins en moins
44:50moi j'aimerais qu'elle le soit plus
44:51Michel Onfray
44:52on termine par le point philo
44:53parce que ça
44:53nos téléspectateurs
44:54et nos auditeurs
44:55ne nous le pardonneraient pas
44:56si on l'oubliait
44:56le prince de Machiavel
44:58alors évidemment
44:59écrivain italien de la renaissance
45:00qui était à la cour
45:02et qui a décrit
45:03avec une acuité
45:04une actualité
45:05encore une fois
45:05ce qui s'est passé
45:07avec des leçons
45:07qui sont aujourd'hui encore
45:09applicables et appliquées
45:10oui
45:10expliquez-nous
45:12alors il y a une oeuvre complète
45:13de Machiavel
45:15il est réduit
45:16à ce petit texte là
45:17et à quelques idées
45:18il est réduit au machiavélisme
45:19le machiavélisme
45:20c'est pas Machiavel
45:20c'est beaucoup plus compliqué que ça
45:22et donc il a écrit de la poésie
45:23il a écrit du théâtre
45:24il a écrit surtout
45:25des décades
45:25un entretien
45:27un livre sur les décades
45:28de Titlivre
45:29qu'il commente
45:29où on découvre un homme
45:31qui est un républicain
45:32un républicain au sens romain
45:33il écrit ce petit texte là
45:36au début du 16ème siècle
45:38c'est un tout petit texte
45:40et qui s'appelle
45:40De Principatibus
45:41c'est à dire
45:42si on traduit en latin
45:43c'est de la principauté
45:44ça peut être du prince
45:45mais c'est surtout
45:46de la principauté
45:47et ça pourrait même être
45:47aujourd'hui
45:48si on voulait faire
45:48quelque chose d'un peu élargi
45:49du souverain
45:50et du souverainiste
45:51ou du souverainisme
45:52donc vous voyez l'intérêt
45:53je vois l'intérêt
45:54voilà
45:55et c'est un homme qui aime
45:56Rome et la Rome de la république
45:58parce que vous savez
45:58il y a la monarchie
45:59il y a la république
46:00et puis il y a l'empire
46:01aujourd'hui
46:01c'est dix siècles
46:02quand on parle de Rome
46:03on parle souvent de l'empire
46:05tel qu'il est montré
46:05dans les péplums
46:06avec Néron
46:07avec Caligula
46:07etc
46:08il y a une période républicaine
46:10qui est extrêmement intéressante
46:10où il y a la dictature
46:12la dictature
46:13c'est un mot extrêmement précis
46:14c'est à dire que
46:15le Sénat
46:16c'est le Sénat
46:17qui vous donne la possibilité
46:18d'être un dictateur
46:18et vous dit
46:19pour faire ça
46:20tu as la possibilité
46:21de tout faire
46:22et quand tu auras fait
46:23ce pour quoi on t'a mandaté
46:24tu redonneras les armes
46:26là on s'en vient voir
46:27Saint Sinatus
46:28qui est un sénateur
46:29il est nu dans son champ
46:30parce qu'à l'époque
46:30on travaillait comme ça
46:31en train de labourer
46:32avec les bœufs
46:32et les sénateurs lui disent
46:33on se fait envahir
46:35par un petit peuple là
46:37et on aimerait
46:39que tu nous aides
46:39à recouvrir la liberté
46:41et donc il fait le travail
46:42et il revient
46:43il reprend sa charrue
46:43c'est ça la dictature
46:44et Machiavel dit
46:46la dictature
46:46c'est les pleins pouvoirs
46:47donnés à un homme
46:48pour un projet
46:49et uniquement
46:50pour ce projet
46:51et c'est là qu'il nous dit
46:52il y a une question
46:53deux questions politiques
46:54en gros comment accéder au pouvoir
46:55et quand on y est
46:56comment s'y maintenir
46:57et Machiavel donne
46:58une même réponse
46:58il dit
46:59il faut être rusé
47:00comme un renard
47:01ou fort comme un lion
47:02et on a estimé
47:03que c'était dans l'absolu
47:05qu'il fallait l'être
47:05non
47:06c'est à dire qu'on peut
47:07être rusé comme un renard
47:08fort comme un lion
47:09accéder au pouvoir
47:10et s'y maintenir
47:10pour un projet
47:11le projet de Machiavel
47:12c'était de constituer
47:13un état italien
47:14c'est à dire d'en finir
47:15avec les principautés
47:16d'avoir un état
47:17qui soit national
47:18et souverain
47:19et donc on voit bien
47:20que ce texte là
47:22est un texte de philosophie
47:23politique majeure
47:23parce qu'il n'est plus
47:24question de Dieu
47:25il y a de l'anthropologie
47:26Machiavel c'est
47:27que les hommes sont mauvais
47:28qu'il faut composer
47:29avec les hommes mauvais
47:29et que Dieu c'est une chose
47:31mais qu'il ne doit pas
47:31s'occuper de politique
47:32texte évidemment
47:33extrêmement contemporain
47:34et extrêmement accessible
47:36il est très facile à lire
47:38et je le recommande
47:39à nos auditeurs
47:40c'est pas un philosophe allemand
47:41non non mais
47:42c'est vrai que parfois
47:43certains des ouvrages
47:44qu'on évoque sont ardus
47:45celui-là il est vraiment
47:46très très limpide
47:47et simple d'accès
47:48merci beaucoup Michel
47:50je vous en prie
47:50c'est passé à toute allure
47:51rendez-vous la semaine prochaine
47:52pour de nouvelles aventures
47:54on verra ce qui s'est passé
47:55dans la semaine
47:56merci à vous cher Michel Monfray
47:58merci chers auditeurs
47:59et téléspectateurs
48:00à la semaine prochaine
48:01sur CNews
48:02et sur Europe 1
48:02on verra ce qui s'est passé
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations