Thanks to visit codestin.com
Credit goes to cosmovisions.com


.
-

Emirats Arabes Unis
Al Imarat al Arabiyah al Muttahidah

24 00 N, 54 00 E
Les Emirats Arabes Unis (EAU) sont une  fédération composée de sept émirats : émirats (imarat), Abu Zaby (Abou Dhabi), 'Ajman, Al Fujayrah, Ash Shariqah (Sharjah), Dubayy (Dubaï), Ra's al Khaymah, Umm al Qaywayn (Quwain),  chacun ayant ses propres caractéristiques géographiques et économiques. Les EAU se situent au Sud-Ouest de l'Asie (péninsule Arabique). Ils sont riverains du golfe arabo-persique et du golfe d'Oman, et frontaliers avec l'Arabie Saoudite et le sultanat d'Oman

D'une superficie de 83.600 km², le pays est peuplé de 5,31 millions d'habitants (2012). La capitale est Abou Dhabi. Autres grandes villes : Dubaï, Sharjah, Al Ayn, etc. 

-
Carte des Emirats Arabes Unis.
Carte des Emirats Arabes Unis  (source : The World Factbook). 
(Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée).

Géographie physique des Emirats Arabes Unis

Le territoire présente une géographie physique marquée par une dominante aride, mais avec des contrastes significatifs entre ses différentes régions.

La majeure partie du pays est constituée d'un vaste désert de sable, prolongeant le célèbre Rub al Khali ("Quart Vide") d'Arabie Saoudite dans le sud-ouest. Ce paysage est caractérisé par d'immenses étendues de dunes, dont certaines atteignent des hauteurs considérables, modelées par les vents constants. Le sable varie en couleur, allant du doré au rougeâtre, reflétant la composition minéralogique locale. Vers le nord et l'ouest, le désert de sable cède la place à des plaines de gravier et des sebkhas (dépressions salines) près des côtes, témoignant de l'influence marine et de l'intense évaporation.

À l'est, le paysage change radicalement avec l'élévation des monts Hajar. Cette chaîne de montagnes escarpée et rocheuse, qui s'étend en partie sur le territoire omanais voisin, forme une barrière naturelle. Les Hajar s'étirent du nord au sud et culminent à Jebel Jais, qui est le point le plus élevé des Émirats Arabes Unis. Les montagnes sont profondément entaillées par des oueds (wadis), lits de rivières généralement asséchés qui ne se remplissent d'eau que lors des rares pluies intenses. La géologie des Hajar est complexe, composée de roches ophiolitiques et sédimentaires, qui offrent des paysages spectaculaires de canyons et de falaises.

Le long de la côte du golfe Persique, au nord, s'étend une plaine côtière plus ou moins large. Cette côte est très basse et souvent marécageuse, ponctuée de nombreuses îles (naturelles et artificielles) et de lagunes peu profondes. Les sebkhas sont particulièrement présentes dans cette zone côtière, formant des croûtes de sel dues à l'afflux d'eau de mer et à son évaporation rapide sous le soleil intense. C'est également le long de cette côte que l'on trouve des écosystèmes de mangroves, notamment à Abou Dhabi, jouant un rôle écologique important. Les eaux côtières sont peu profondes et abritent des récifs coralliens dans certaines zones. La côte du golfe d'Oman, à l'est, est plus courte et généralement plus rocheuse, avec des eaux plus profondes, bordée par les contreforts des monts Hajar qui descendent parfois presque jusqu'à la mer. La plaine côtière de la Batinah, partagée avec Oman, est plus fertile que le reste du pays, bénéficiant d'un peu plus d'humidité et de sédiments issus des montagnes.

Le climat des Émirats Arabes Unis est un climat désertique chaud (aride à hyper-aride), caractérisé par des températures extrêmement élevées en été, atteignant souvent 40-50°C, voire plus, en particulier à l'intérieur des terres. L'humidité de l'air est très élevée le long des côtes, rendant la chaleur encore plus pénible. Les hivers sont beaucoup plus doux et agréables, avec des températures diurnes qui oscillent généralement entre 15 et 25°C. Les précipitations sont rares et imprévisibles. Elles tombent principalement en hiver, souvent sous forme d'averses courtes mais parfois intenses, surtout dans les montagnes, pouvant provoquer des crues soudaines dans les wadis. Les vents sont fréquents et peuvent soulever de grandes quantités de sable et de poussière, qui entraînent des tempêtes de sable qui réduisent la visibilité.

Sur le plan hydrologique, le pays ne possède pas de rivières permanentes. L'eau provient de l'eau souterraine (aquifères, souvent saumâtres ou salins) et, de manière croissante et essentielle pour les besoins humains, de la désalinisation de l'eau de mer. Les ressources en eau douce naturelles sont extrêmement limitées et sous forte pression en raison de l'urbanisation rapide et de l'agriculture.

Biogéographie des Emirats Arabes Unis

La flore émiratie est remarquablement adaptée aux conditions de température et de sécheresse (ou d'humidité le long des côtes) extrêmes. On trouve des plantes xérophytes, capables de survivre avec peu d'eau, et des halophytes, tolérantes au sel, notamment dans les sabkhas et les zones côtières. Les arbres indigènes importants incluent le Ghaf (Prosopis cineraria), résistant à la sécheresse et jouant un rôle écologique crucial dans la stabilisation du sol et comme refuge pour la faune, ainsi que diverses espèces d'Acacia (Samr, Sidr) fournissant ombre et nourriture. Les zones côtières abritent des mangroves, principalement Avicennia marina (mangrove grise), des écosystèmes vitaux servant de nurserie pour de nombreuses espèces marines et d'habitat pour les oiseaux migrateurs et résidents. Dans les montagnes et les wadis, où l'eau peut s'accumuler après les pluies, la végétation est plus dense et diversifiée. Elle comprend des arbustes, des herbes et quelques palmiers dattiers sauvages.

La faune présente une adaptation similaire à l'environnement aride, avec de nombreuses espèces actives principalement la nuit pour éviter la chaleur intense du jour. Parmi les mammifères, on compte des gazelles (Gazelle d'Arabie, Gazelle des sables), le renard roux, diverses espèces de rongeurs adaptés au désert comme les gerboises, et le lièvre du Cap. Des efforts importants de conservation ont permis la réintroduction réussie de l'Oryx d'Arabie dans de vastes réserves. Les montagnes Hajar abritent des espèces plus rares et menacées comme le Tahr d'Arabie et, de manière extrêmement rare et insaisissable, le Léopard d'Arabie. Les milieux côtiers et marins sont essentiels pour les dugongs, une espèce vulnérable qui broute les herbiers marins, ainsi que diverses espèces de dauphins.

Les Émirats Arabes Unis sont situés sur d'importantes voies de migration d'oiseaux, faisant de certaines zones humides et côtières (comme le sanctuaire de Ras Al Khor à Dubaï pour les flamants roses et les oiseaux limicoles) des sites d'importance internationale pour l'hivernage et les étapes migratoires. Les oiseaux résidents sont des alouettes, des busards, des hiboux et des espèces adaptées au désert comme l'Outarde Houbara (une espèce menacée pour laquelle des programmes d'élevage sont en cours).

Les reptiles sont particulièrement bien adaptés à la vie dans le désert, avec une grande diversité de lézards (geckos, agames, scinques) et de serpents, dont certaines espèces venimeuses. Les tortues terrestres sont également présentes. Le milieu marin du golfe Persique est riche, abritant des récifs coralliens (bien que menacés par le réchauffement climatique et le développement côtier), des herbiers marins, une grande variété de poissons commerciaux (comme le hammour), des tortues marines (Tortue verte, Tortue imbriquée) qui viennent pondre sur certaines plages, des raies et une multitude d'invertébrés. Le golfe d'Oman, plus profond et moins salin, présente une biodiversité légèrement différente.

Cependant, le développement économique et urbain rapide des dernières décennies a exercé une pression considérable sur les écosystèmes naturels des Émirats Arabes Unis. La perte d'habitat due à l'urbanisation, au développement des infrastructures, à l'agriculture gourmande en eau, ainsi que la pollution, la surexploitation des ressources marines et les impacts du changement climatique constituent des défis majeurs pour la conservation.

Conscients de la fragilité de ces écosystèmes, les EAU ont mis en place un réseau croissant de zones protégées, incluant des réserves naturelles terrestres et marines, des parcs nationaux (comme le Wadi Wurayah dans les montagnes Hajar) et des sanctuaires pour la faune. Des programmes d'élevage en captivité et de réintroduction pour des espèces emblématiques comme l'Oryx d'Arabie et l'Outarde Houbara sont activement menés. Des initiatives visent également à restaurer les mangroves et à protéger les herbiers marins. 
-

Plan de Dubai.
plan de Dubaï (source : Contributeurs d'OpenStreetMap).

Géographie humaine des Emirats arabes Unis

Population.
L'élément démographique le plus frappant des Emirats Arabes Unis est sans conteste le déséquilibre massif entre la population de citoyens émiratis et celle des résidents étrangers (expatriés). Selon les estimations, les citoyens ne représentent qu'une minorité, souvent citée autour de 10 à 15 % de la population totale, tandis que les expatriés constituent l'immense majorité. Cette population expatriée est extraordinairement diverse. Elle regroupe des personnes de plus de 200 nationalités différentes. Les plus grands contingents proviennent traditionnellement d'Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh, Sri Lanka), d'autres pays arabes (Égypte, Yémen, Soudan, etc.), des Philippines, ainsi que d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Australie et d'autres régions du monde. Cette diversité n'est pas seulement géographique, mais aussi socio-économique, allant des travailleurs manuels peu qualifiés dans les secteurs de la construction, des services et du travail domestique, aux professionnels hautement qualifiés, cadres supérieurs et entrepreneurs dans la finance, la technologie, l'éducation, la santé, etc. Cette structure démographique a des conséquences profondes sur la composition par âge et par sexe : la population est majoritairement jeune et en âge de travailler, et il existe un déséquilibre significatif entre les sexes, avec une nette prédominance masculine due à la nature des industries qui attirent une main-d'oeuvre majoritairement masculine. La population est fortement concentrée dans les grandes villes comme Dubaï, Abu Dhabi, Sharjah, etc. La croissance démographique a été spectaculaire au cours des dernières décennies, presque exclusivement due à l'immigration, bien que le gouvernement ait parfois mis en place des politiques pour modérer ou cibler les flux migratoires.

Cette composition démographique crée une société d'une complexité rare. La stratification sociale est un élément central. La distinction fondamentale se situe entre les citoyens émiratis et les non-citoyens. Les citoyens bénéficient d'un statut privilégié, d'un accès prioritaire aux emplois publics, de programmes de protection sociale généreux (logement, éducation, santé), et d'une plus grande sécurité de résidence. Bien qu'il existe une stratification socio-économique au sein même de la population citoyenne (liée souvent à l'histoire familiale, aux liens tribaux et à la réussite professionnelle), leur statut légal les place collectivement au sommet de la pyramide sociale. La population expatriée, quant à elle, est fortement stratifiée en fonction de la nationalité, du niveau de qualification, du secteur d'emploi et du revenu. On observe ainsi une hiérarchie informelle où les expatriés occidentaux ou ceux occupant des postes de direction jouissent généralement d'un statut socio-économique plus élevé et de meilleures conditions de vie que les travailleurs peu qualifiés, souvent originaires d'Asie du Sud ou d'Afrique. Cette stratification se reflète dans le logement (quartiers résidentiels, camps de travailleurs), les écoles (privées internationales aux frais variés), les loisirs et même les interactions sociales.

Ainsi cohabitent des sociétés parallèles ou segmentées, où les différentes communautés expatriées ont tendance à interagir principalement en leur sein, partageant la même langue, la même culture et le même statut socio-économique. Les interactions entre citoyens et expatriés peuvent exister dans un cadre professionnel ou public, mais les cercles sociaux privés restent souvent distincts, et reflètent la différence de statut et d'intérêts. La question de l'intégration est complexe : si les expatriés s'intègrent dans la vie économique et urbaine du pays, leur statut temporaire (lié à l'emploi) et les barrières socio-culturelles limitent généralement une intégration sociale plus profonde et durable dans la société émiratie citoyenne.

La gestion de cette immense diversité, la garantie d'une certaine cohésion sociale malgré les différences de statut et de niveau de vie, et la prévention des tensions liées aux conditions de travail ou aux différences culturelles représentent d'immenses défis pour le pays. Le gouvernement joue un rôle très actif dans la gestion de la société, à travers une réglementation stricte de l'immigration et du travail (le système de parrainage, bien que réformé, reste important), la promotion d'une identité nationale émiratie auprès de ses citoyens, et la tentative de maintenir l'ordre social et la stabilité. 

La modernisation rapide et l'urbanisation massive ont également eu un impact sur les structures familiales traditionnelles, en particulier chez les citoyens émiratis, bien que les liens familiaux et tribaux restent importants. Pour les expatriés, les structures familiales sont très variées, allant des individus célibataires ou envoyant de l'argent à leur famille restée au pays, aux couples et familles établies pour plusieurs années. 
-


Dubaï, avec au premier plan l'hôtel Burj Al Arab.

Culture.
La diversité culturelle est une caractéristique dominante de la société émiratie. Le pays est un véritable carrefour mondial où coexistent une multitude de langues, de religions et de coutumes. L'arabe est la langue officielle, mais l'anglais est largement la langue véhiculaire des affaires et des interactions quotidiennes entre les différentes communautés, supplantant souvent l'arabe dans de nombreux contextes urbains.

La tolérance religieuse est officiellement promue et pratiquée, avec la présence visible d'églises, de temples hindous et de gurdwaras pour répondre aux besoins des communautés expatriées, mais l'Islam est la religion officielle et la base de la loi. Il façonne de manière significative la vie quotidienne, les coutumes, l'éthique et la législation. Les appels à la prière rythment la journée, et les fêtes religieuses, telles que l'Aïd, sont des moments centraux de la vie sociale et familiale. 

Les visiteurs sont accueillis avec chaleur, souvent avec du café arabe (gahwa) parfumé à la cardamome et des dattes, symboles de bienvenue et de générosité. Le respect envers les aînés est fondamental, et la famille constitue le pilier de la société émiratie, offrant un réseau de soutien solide. Les salutations traditionnelles impliquent souvent des poignées de main, parfois accompagnées d'un toucher du nez ou de l'épaule entre hommes comme signe de respect. Manger se fait traditionnellement avec la main droite. Les démonstrations d'affection en public sont généralement discrètes par respect pour les coutumes locales et les valeurs musulmanes.

Les Émiratis portent souvent des vêtements traditionnels qui allient identité culturelle et adaptation au climat : la kandura (une longue robe blanche) pour les hommes et l'abaya (une longue robe noire) et la sheila (un foulard) pour les femmes. Bien que les vêtements occidentaux soient courants, notamment chez les expatriés, le port des tenues traditionnelles reste une affirmation forte de l'identité émiratie.

La fauconnerie et les courses de chameaux, héritage de la vie bédouine, sont toujours pratiquées et célébrées. La musique et la danse traditionnelles, comme l'ayala, une danse de groupe accompagnée de tambours, font partie intégrante des mariages et des célébrations nationales. L'artisanat traditionnel, incluant le tissage (sadu), la poterie et les motifs complexes au henné, témoigne d'un riche patrimoine artistique.

La cuisine émiratie, bien qu'influencée par les saveurs du Moyen-Orient et de l'Asie du Sud, possède ses propres spécialités, comme le machboos (riz épicé avec de la viande ou du poisson), le harees (un plat de blé et de viande mijoté) et des desserts comme les luqaimat (boules de pâte frites nappées de sirop de dattes). Partager un repas est une activité sociale essentielle.

Le rôle des femmes dans la société émiratie a évolué significativement, avec une participation croissante à l'éducation, au gouvernement et à la vie active, qui reflète une modernisation tout en maintenant des liens forts avec la famille et les normes culturelles.

Les sept émirats

• Abou Dhabi (Abu Zaby). - C'est le plus grand émirat des EAU. Il couvre environ 87% de la superficie totale du pays. L'émirat d'Abou Dhabi comprend des îles côtières, des déserts (comme le Rub al-Khali), et des oasis comme Al Ain. La ville d'Abou Dhabi est située sur une île reliée au continent par plusieurs ponts. Le climat est désertique avec des températures élevées en été et modérées en hiver. L'émirat investit notamment dans des projets de villes durables, comme la ville écologique de Masdar, qui promeut l'usage d'énergies renouvelables et la réduction des émissions de carbone.

• Ajman ('Ajman). - C'est le plus petit des sept émirats, avec une superficie d'environ 260 km². Situé sur la côte du golfe Persique, Ajman est principalement urbain avec une petite région intérieure désertique. Son climat est caracérisé par des étés chauds et des hivers doux.

• Fujairah (Al Fujayrah). - Avec une superficie d'nviron 1450 km², c'est l'un des plus petits émirats. Fujairah est le seul émirat situé entièrement sur la côte est du pays, sur le golfe d'Oman. Il est caractérisé par des montagnes et des vallées verdoyantes, ce qui contraste avec le paysage désertique des autres émirats. Son climat est plus humide que celui des autres émirats, avec des pluies en hiver.

• Sharjah (Ash Shariqah). - D'une superficie d'environ 2590 km², cet émirat possède une côte à la fois sur le golfe Persique et sur le golfe d'Oman. Sharjah est connu pour ses zones urbaines, ses musées et ses réserves naturelles. Le climat estdésertique avec des étés chauds et des hivers modérés.

• Dubaï (Dubayy). -  Situé sur la côte du golfe Persique, l'émirat de Dubaï  a une superficie de 4114 km². Sa capitale, Dubaï, se signale par son horizon urbain moderne, ses gratte-ciels emblématiques comme le Burj Khalifa, et ses projets de développement ambitieux comme les îles artificielles Palm Islands. Le climat y est désertique : températures extrêmement élevées en été et douces en hiver.

• Ras Al Khaimah (Ra's al Khaymah). D'une superficie d'environ 1684 km², cet émirat est caractérisé par des montagnes, des plaines côtières et des déserts. L'émirat possède des plages et des sites archéologiques. Le climat généralement désertique, avec une partie de l'émirat ayant un climat de montagne modéré.

• Umm Al Quwain (Umm al Qaywayn). - Le deuxième plus petit émirat avec une superficie d'environ 777 km². Il est situé sur la côte du golfe Persique, avec des mangroves et des îles. C'est l'émirat le moins peuplé et le moins développé en termes de tourisme et d'infrastructure. Le climat est désertique.

--
Economie des Emirats Arabes Unis.
Résultat d'une transformation remarquable au cours des dernières décennies, l'économie des Émirats Arabes Unis est l'une des plus dynamiques et diversifiées du Moyen-Orient. Historiquement, la prospérité du pays a été bâtie sur ses vastes réserves d'hydrocarbures, ques le plaçent parmi les principaux producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz naturel au monde, particulièrement grâce aux gisements situés majoritairement dans l'émirat d'Abu Dhabi. Les revenus pétroliers ont financé un développement infrastructurel rapide et ambitieux, et posé les bases de l'économie moderne. Cependant, reconnaissant la volatilité des prix du pétrole et la nécessité de préparer l'avenir post-hydrocarbures, les Émirats Arabes Unis ont massivement investi dans une stratégie de diversification économique agressive, et réduit progressivement la dépendance directe aux revenus pétroliers dans le PIB global (ils n'en représentent plus que 25%), bien que ces revenus restent essentiels pour les finances publiques et les investissements.

Cette diversification s'est manifestée par le développement rapide de secteurs clés non pétroliers. Le tourisme est devenu un pilier majeur, et a fait des Émirats, notamment de Dubaï et d'Abu Dhabi, des destinations mondiales pour les loisirs, le shopping et les affaires, en attirant des millions de visiteurs chaque année grâce à des hôtels de luxe, des attractions spectaculaires, des centres commerciaux géants et l'organisation d'événements internationaux. Le secteur financier s'est également considérablement développé, avec des centres financiers internationaux comme le DIFC (Dubai International Financial Centre) et l'ADGM (Abu Dhabi Global Market) qui a attiré des institutions bancaires, des gestionnaires d'actifs et des entreprises de fintech,et fait du pays une plaque tournante financière pour la région et au-delà. L'immobilier a joué un rôle crucial, non seulement en fournissant l'infrastructure nécessaire mais aussi en attirant des investissements et des résidents internationaux, bien que ce secteur ait connu des cycles.

La position géographique stratégique des Émirats Arabes Unis a été exploitée pour devenir un centre mondial du commerce et de la logistique. Des ports comme Jebel Ali à Dubaï figurent parmi les plus actifs au monde, et les aéroports internationaux de Dubaï et d'Abu Dhabi sont des hubs majeurs pour le trafic aérien mondial, et facilitent les échanges de biens et de services et le transit de passagers entre l'Est et l'Ouest. Le pays a mis en place de nombreuses zones franches offrant des incitations fiscales attractives, la pleine propriété étrangère et des réglementations simplifiées, attirant des milliers d'entreprises internationales qui opèrent dans divers secteurs, du commerce à la technologie en passant par les médias.

Les Émirats Arabes Unis investissent également massivement dans le développement d'une économie basée sur la connaissance et l'innovation. Ils ciblent des secteurs comme la technologie, l'intelligence artificielle, les énergies renouvelables (avec des projets solaires d'envergure), la fabrication de pointe et même l'exploration spatiale, dans le but de créer de nouvelles sources de croissance et des emplois pour leurs citoyens. Les politiques gouvernementales sont fortement axées sur l'amélioration de l'environnement des affaires, l'attraction des investissements directs étrangers (IDE), le développement des infrastructures et l'amélioration du capital humain, notamment par des réformes de l'éducation et des initiatives visant à encourager l'entrepreneuriat et l'innovation. La structure démographique est unique, avec une large majorité de la population composée d'expatriés constituant la main-d'oeuvre, ce qui pose des défis en termes d'intégration et de développement d'une main-d'oeuvre nationale qualifiée pour les secteurs privés en croissance. Malgré les succès de la diversification, l'économie reste vulnérable aux fluctuations de l'économie mondiale, aux tensions géopolitiques régionales et à la volatilité des prix de l'énergie, même si cette vulnérabilité diminue avec la croissance des secteurs non pétroliers. Ainsi, par exemple, la crise financière mondiale et le resserrement du crédit international ont-il gravement impacté l'économie des Émirats en 2009 et 2010. C'est Dubaï, exposé à l'effondrement du marché immobilier, qui a le plus souffert de la crise. Dubaï a manqué de liquidités suffisantes pour honorer ses obligations financières, ce qui a suscité une inquiétude mondiale quant à sa solvabilité. La Banque centrale des EAU et les banques basée à Abu Dhabi ont dès lors été conduites à intervenir, et en décembre 2009 Dubaï a reçu 10 milliards de dollars de prêts supplémentaires de l'émirat d'Abu Dhabi.

.


Etats et territoires
[La Terre][Cartotheque][Tableaux de bord][Histoire politique]
[Aide][Recherche sur Internet]

© Serge Jodra, 2005 - 2025. - Reproduction interdite.