Saint-Barthélemy est une île des Petites Antilles, à 20 kilomètres au Sud de Saint-Martin et à 197 kilomètres au Nord-Ouest de la Guadeloupe, dont elle est séparée par les îles anglaises de Saint-Christophe et d'Antigua. Elle n'a pas plus de 10 kilomètres dans sa plus grande largeur; terminée au Sud par la pointe Nègre, elle est ouverte au Nord. par la baie Saint-Jean. Son point culminant atteint 286 m, et sa superficie est de 21 km². L'île est entourée de quelques îles et îlots satellites (comme Île Fourchue ou Îlet Gros Îlets), qui participent à la diversité géographique et écologique du territoire. Elle compte autour de 10 000 habitants (2025).

Carte de Saint-Barthélémy.
Source : The World Factbook.

Géographie physique.
D'origine volcanique, Saint-Barthélemy  présente un relief accidenté dominé par des collines, dont la plus élevée est le Morne Vitet, qui culmine à environ 286 mètres d'altitude. Le terrain est généralement sec et rocailleux, avec peu de plaines côtières, ce qui a limité historiquement le développement agricole à grande échelle.

Le littoral , très découpé, forme de nombreuses anses, baies et criques, dont certaines abritent de petites plages de sable blanc, parfois bordées de récifs coralliens. Situé dans une baie protégée, le port naturel de Gustavia, la capitale, est l'un des rares abris maritimes de l'île. Celle-ci est entourée d'eaux peu profondes et de plateaux coralliens, notamment au sud-ouest, ce qui en fait un site important pour la biodiversité marine.

Le substrat géologique est principalement composé de roches volcaniques et de roches métamorphiques altérées, issues de l'activité tectonique qui a façonné l'arc antillais. On y trouve également quelques affleurements calcaires plus récents, témoins de phases de soulèvement marin.

Le climat, de type tropical avec une saison sèche marquée (décembre à avril) et une saison humide (mai à novembre), influence fortement le paysage. L'aridité relative de l'île, liée à sa faible altitude et à l'exposition aux alizés, favorise une végétation de type xérophile, composée de broussailles, cactus, et quelques forêts sèches sur les versants les mieux exposés.

Saint-Barthélemy ne possède pas de rivières permanentes; l'hydrologie repose sur des ravines temporaires et quelques retenues d'eau artificielles. Les ressources en eau douce sont limitées, et rendent l'île dépendante du dessalement et de la récupération des eaux de pluie. La faible fertilité des sols volcaniques érodés, conjuguée à la sécheresse, a contribué à un développement économique tourné vers la mer et le tourisme, plutôt que vers l'agriculture.

Géographie humaine.
Saint-Barthélemy présente une organisation humaine structurée autour de son principal centre urbain, Gustavia. Cette ville concentre la majorité des infrastructures administratives, économiques et culturelles. L'habitat est largement dispersé sur l'ensemble du territoire, avec des hameaux et quartiers comme Saint-Jean, Lorient, Colombier, Corossol, Flamands ou encore Grand Cul-de-Sac, qui regroupent des populations parfois anciennes, issues des lignées de colons européens établis dès le XVII^e siècle.

La population est relativement faible, avec environ 10 000 habitants permanents, mais l'île connaît une pression démographique saisonnière importante, liée au tourisme de luxe. La croissance démographique naturelle y est faible; les flux migratoires internes à la Caraïbe et venant de métropole alimentent une population cosmopolite, souvent bilingue (français et anglais). L'identité culturelle est très marquée par un héritage européen, notamment suédois, visible dans les noms de lieux, les bâtiments publics et les fêtes locales.

L'économie repose presque exclusivement sur les services, en particulier le tourisme haut de gamme, la plaisance, l'immobilier, la restauration et les commerces de luxe. L'agriculture est marginale, en raison des faibles ressources en eau et de la pauvreté des sols. Il n'existe pas de véritable industrie, hormis quelques ateliers artisanaux et activités de transformation alimentaire à très petite échelle. L'approvisionnement en biens essentiels dépend fortement des importations, principalement depuis la Guadeloupe et la métropole.

Le réseau routier, bien que dense pour la superficie de l'île, est constitué de routes étroites et sinueuses adaptées à la topographie montagneuse. Les transports collectifs sont peu développés, ce qui engendre une forte motorisation individuelle. L'aéroport de Saint-Jean Gustaf III, avec sa piste très courte, est célèbre pour sa difficulté d'accès, mais reste un point d'entrée essentiel, aux côtés du port de Gustavia pour les marchandises et les vacanciers.

En matière d'aménagement du territoire, les contraintes environnementales (zones protégées, relief, risques cycloniques) limitent fortement l'urbanisation. L'île dispose toutefois d'infrastructures modernes en matière d'éducation, de santé et de services publics, grâce à son statut de collectivité d'outre-mer autonome depuis 2007. Cette autonomie lui permet de maîtriser son urbanisme et ses politiques de développement, avec une forte volonté de préservation patrimoniale et environnementale.

Le cadre bâti se distingue par une architecture créole adaptée aux aléas climatiques, notamment cycloniques, et mêle influences françaises, suédoises et antillaises. Les habitations sont généralement basses, aux toits de tôle colorés, intégrées à la végétation. Saint-Barthélemy n'abrite pas de grands ensembles urbains, ce qui participe à son image d'île « préservée » dans l'imaginaire touristique.

Les activités culturelles et communautaires sont structurées autour de la religion catholique, des fêtes locales comme les régates, le carnaval, ou encore la commémoration du passé suédois. L'île dispose également d'un haut niveau de vie par rapport à d'autres territoires antillais, avec un taux de chômage très bas, mais des inégalités sociales marquées entre les résidents permanents et les visiteurs ou investisseurs étrangers très fortunés. La tension immobilière est importante, avec une spéculation foncière accentuée par la rareté du terrain constructible.

Hymne.
L'hymne local , en usage depuis 1999, est L'Hymne à St. Barthelemy. Paroles de Isabelle Massart Deravin; musique de Michael Valenti. En tant que collectivité territoriale de la France, Saint-Barthélémy a pour hymne officiel La Marseillaise.