Saint-Pierre et Miquelon est un groupe d'îles appartenant à la France (territoire d'outre-mer), à 20 kilomètres au Sud de Terre-Neuve. Il y a huit îles principales, dont trois sont habitées : Saint-Pierre, Miquelon (Grande Miquelon) et Langlade (Petite Miquelon).

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Carte de Saint-Pierre et Miquelon. 

Géographie physique.
Saint-Pierre.
L'île de Saint-Pierre, la plus petite mais la plus densément peuplée, présente un relief modérément vallonné. Elle a 7,5 km de long et 5,5 km de large, et  une superficie de 33 km² avec les îlots qui en dépendent : Ile aux Chiens, Ile du Massacre, Ile Colombier, Ile aux Pigeons, Ile Pelée, Ile aux Vainqueurs. Altitude maximale : 207 mètres au Cap à l'Aigle. L'île possède de nombreuses collines arrondies et des vallons étroits. Le littoral est irrégulier, ponctué de falaises, de plages de galets et de criques rocheuses. Le port naturel de Saint-Pierre est un abri stratégique contre les vents dominants et a facilité l'implantation de la ville principale.

Miquelon-Langlade.
Miquelon-Langlade, bien plus vaste, constitue en réalité deux îles reliées par un isthme sableux de 12 km appelé « La Dune ».

• Miquelon (Grande Miquelon), la partie nord, a une superficie d'environ 110 km² et un relief dominé par une chaîne de collines aux pentes douces, culminant à 240 mètres au Morne de la Grande Montagne, le point le plus élevé de l'archipel. La géologie est principalement constituée de roches sédimentaires et volcaniques, témoignant d'une histoire géologique ancienne. Le littoral y est plus exposé et sujet à l'érosion marine, notamment sur la côte ouest.

• Langlade (Petite Miquelon), au sud de l'isthme, est plus boisée et présente une topographie plus irrégulière, avec des vallées encaissées et des plateaux humides. C'est l'île la plus forestière de l'archipel, dominée par la lande, les tourbières et quelques bois de conifères. Son littoral sud-est est entaillé de falaises et de plages de sable, battues par l'Atlantique.

Hydrographie.
L'hydrographie est peu développée : les cours d'eau sont courts et peu profonds, mais l'archipel compte de nombreux petits lacs, mares et tourbières, en particulier sur Langlade et Miquelon. La nappe phréatique est fragile et sensible à la pollution. Les zones humides jouent un rôle écologique important, notamment pour l'avifaune migratrice.

Biogéographie.
La couverture végétale est dominée par la toundra arbustive, les landes à éricacées, et des formations de bouleaux nains et d'épinettes noires dans les zones les plus abritées. La flore est adaptée aux conditions climatiques extrêmes et aux sols acides et pauvres. L'érosion éolienne et marine façonne continuellement les paysages, en particulier le long de la Dune, qui est sujette à des phénomènes d'ennoiement temporaire.

Enfin, les zones côtières abritent des écosystèmes marins riches, avec des herbiers, des colonies d'oiseaux marins, et une biodiversité influencée par la confluence des courants marins. 

Géographie humaine.
Saint-Pierre-et-Miquelon compte environ 6000 habitants. La quasi-totalité de la population vit sur deux îles : Saint-Pierre, qui regroupe environ 5500 habitants, et Miquelon (Grande-Miquelon), qui en compte un peu plus de 500. Langlade (Petite-Miquelon), bien que reliée par l'isthme de La Dune à Miquelon, n'est pas peuplée de manière permanente mais accueille des résidences secondaires et des activités saisonnières.

Le vieillissement de la population, l'émigration des jeunes vers la France métropolitaine pour les études et l'emploi, ainsi que la faible natalité posent des défis à long terme. Des politiques locales tentent d'encourager le retour des jeunes actifs, le développement d'entreprises locales et la diversification économique.

La ville de Saint-Pierre, située sur la côte est de l'île du même nom, est le coeur politique, économique et administratif de l'archipel. Elle abrite les principales institutions, commerces, écoles, équipements de santé et de loisirs. Son urbanisme s'est développé autour du port, dans une baie naturellement abritée, ce qui en fait le point d'entrée maritime principal. L'habitat y est dense, à deux ou trois étages, avec une influence architecturale nord-américaine marquée par les maisons en bois coloré.

Miquelon-Langlade repose sur une structure villageoise autour du bourg de Miquelon, au nord de l'isthme. Ce village vit essentiellement de la pêche, de l'élevage extensif, du tourisme saisonnier et de quelques services. L'environnement naturel y est plus contraignant, avec un climat plus rigoureux, une accessibilité plus réduite, et une économie moins diversifiée. L'habitat y est dispersé, les maisons fréquemment construites sur pilotis en raison de l'humidité du sol.

La desserte des îles se fait principalement par bateau ou par avion (aérodromes sur Saint-Pierre et Miquelon), mais les conditions météorologiques, notamment le brouillard et les vents violents, perturbent souvent les liaisons.

L'économie repose historiquement sur la pêche, en particulier la morue, bien que celle-ci ait fortement décliné avec la fermeture des bancs canadiens. La reconversion a mené à un développement des services publics (fonction publique, éducation, santé), du commerce local et du tourisme de niche (randonnées, faune, patrimoine culturel français en Amérique du Nord). Une zone économique exclusive (ZEE) relativement étendue offre des débouchés en matière de pêche hauturière et d'exploration sous-marine.

Le territoire présente une forte dépendance extérieure, notamment vis-à-vis de la métropole pour les aides financières, les importations alimentaires et les infrastructures. Le coût de la vie y est élevé, et les échanges avec le Canada sont régulés par des accords particuliers, bien que les liens humains et économiques soient étroits, notamment avec Terre-Neuve.

Le cadre de vie est marqué par un fort attachement identitaire à la culture française, une vie communautaire active, et une valorisation du patrimoine maritime et insulaire. Les habitants entretiennent une relation étroite avec leur environnement naturel, à la fois ressource et contrainte, ce qui influence les modes de vie, les mobilités et les choix d'aménagement du territoire.

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Saint-Pierre et Miquelon depuis l'espace. Source : Nasa.