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Le
démon
de Maxwell est une expérience de pensée imaginée
par James Clerk Maxwell
en 1867, et liée au deuxième principe de la thermodynamique.
Elle vise à mettre en lumière les subtiles nuances et les limites de
notre compréhension de la thermodynamique et soulève des questions sur
l'irréversibilité des processus physiques et l'interprétation des lois
de la physique à l'échelle microscopique.
Imaginez une petite
créature (un démon) capable de percevoir individuellement les mouvements
aléatoires des particules d'un gaz dans un récipient et de trier ces
particules en fonction de leur vitesse. Le démon serait capable de laisser
passer les particules rapides d'un côté du récipient et de diriger les
particules lentes de l'autre côté. En effectuant ce tri, le démon pourrait
concentrer les particules rapides d'un côté, créant ainsi une région
chaude, tandis que les particules lentes, accumulées de l'autre côté,
créeraient une région froide.
Un résultat en violation
du deuxième principe de la thermodynamique, qui énonce que l'entropie
d'un système isolé (désordre ou mesure du chaos) ne peut pas diminuer
avec le temps. Dans l'exemple du démon de Maxwell, le tri des particules
semblerait réduire l'entropie du système, car il créerait une séparation
nette entre les particules rapides et lentes. Léon Brillouin
a cependant montré, en 1949, que le démon lui-même serait également
soumis aux lois de la thermodynamique, et son acte de tri et de perception
augmenterait l'entropie du démon et de son environnement. Ainsi, les lois
de la thermodynamique restent respectées, et le démon de Maxwell n'est
pas en contradiction avec elles. |
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