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Manifestation du 18 septembre 2025 à Auch : colère et dignité dans les rues du Gers
À Auch, colère et dignité : la manifestation du 18 septembre sous le signe de la contestation
Auch (Gers), 18 septembre 2025 – Ce jeudi matin, entre 1 200 et 1 500 personnes ont répondu à l’appel national à la grève. Le cortège a débuté à 10 heures depuis le site de France Travail, choisi pour sa forte valeur symbolique, dans un Gers déjà marqué par des tensions sociales.
Les pancartes dénonçaient : « Où va notre argent ? » Les revendications portaient sur la justice, la reconnaissance salariale et surtout le manque de démocratie dans les décisions affectant la vie des citoyens. Malgré la gravité des enjeux, la manifestation s’est déroulée dans le calme et avec dignité. Salariés du public et du privé, retraités, étudiants et habitants inquiets pour l’avenir de leur territoire ont marché ensemble.
Gerstube : un contexte douloureux qui alimente la mobilisation
L’usine Gerstube, à Vic-Fezensac, était déjà au centre des discussions avant le 18 septembre. Ravagée par un incendie le 5 avril 2025, elle a perdu toutes ses installations de production, mobilisant pompiers, habitants et autorités locales.
Malgré ce sinistre, la direction du groupe Alfiplast a décidé de ne pas reconstruire l’usine, provoquant une vive émotion parmi les salariés. Ce qu’ils déplorent le plus, c’est le manque de transparence : ils ont appris la fermeture par voie de presse ou sur les réseaux sociaux, sans communication officielle, personnalisée ou collective.
Ce qu’on a vu et ressentiDes visages tendus mais déterminésDes slogans dénonçant l’injustice, le silence et les promesses non tenuesUne solidarité palpable, dépassant métiers et générations, traduisant un sens partagé de la justiceCe que cette manifestation révèle sur le Gers aujourd’huiUne région fragilisée par la fermeture d’usines (comme Gerstube) et la menace sur l’emploi localUne population qui réclame non seulement des réponses économiques, mais aussi un dialogue respectueux, de la reconnaissance et une démocratie de proximitéLe sentiment que les décisions sont souvent prises loin des réalités locales, sans impliquer ceux qu’elles concernentConclusion
La manifestation du 18 septembre à Auch n’était pas une grève de plus. Elle traduit un double malaise : social et démocratique. Gerstube est devenu le symbole de ce que vivent de nombreux salariés : perdre son emploi, perdre ses repères et avoir le sentiment de ne pas compter.
Ce jour-là, Auch a été le théâtre d’une colère collective exprimée calmement et avec respect, mais aussi d’un avertissement clair : le Gers souhaite être vu, entendu et respecté.
September 18, 2025, Auch: Calm but Determined Protest in Gers
In Auch, Anger and Dignity: The September 18 Demonstration Marks a Day of Protest
Auch (Gers), September 18, 2025 – On Thursday morning, between 1,200 and 1,500 people responded to the national strike call. The march began at 10 a.m. from the France Travail office, chosen for its strong symbolic value, in a Gers region already marked by social tensions.
Placards read: “Where is our money going?” Demands focused on justice, fair wages, and above all, the lack of democracy in decisions affecting citizens’ lives. Despite the seriousness of the issues, the demonstration remained calm and dignified. Public- and private-sector workers, retirees, students, and residents concerned about the future of their territory marched together.
Gerstube: A painful backdrop fueling the protest
The Gerstube factory in Vic-Fezensac had already been a major topic of discussion before September 18. Ravaged by a fire on April 5, 2025, it lost all its production facilities, mobilizing firefighters, residents, and local authorities.
Despite the disaster, management from the Alfiplast group decided not to rebuild the factory, causing strong emotions among employees. What they regret most is the lack of transparency: they learned of the closure through press releases or social media, rather than through any official, personal, or collective communication.
What was seen and feltFaces tense but determinedSlogans denouncing injustice, silence, and broken promisesA palpable solidarity that transcended professions and generations, reflecting a shared sense of justiceWhat this demonstration reveals about Gers todayA region weakened by factory closures (like Gerstube) and threats to local jobsA population demanding not only economic solutions, but also respectful dialogue, recognition, and local democracyThe feeling that decisions are often made far from local realities, without involving those affectedConclusion
The September 18 demonstration in Auch was not just another strike. It reflected a dual malaise: social and democratic. Gerstube has become a symbol of what many workers experience—losing their job, losing their bearings, and feeling undervalued.
That day, Auch was the scene of collective anger expressed calmly and respectfully, but also a clear warning: Gers wants to be seen, heard, and respected.