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United States of America |
38 00 N, 97 00 W |
Avec plus de 20%
des richesses produites dans le monde annuellement, les Etats-Unis d'Amérique
du Nord Les Etats-Unis sont une république fédérale composée de 50 Etats; 48 d'entre eux, contigus (d'un seul tenant), occupent la partie centrale de l'Amérique du Nord (conterminous United states), un autre, l'Alaska, est séparé des précédents par le Canada et se situe à l'extrême Nord-Ouest du continent américain, le dernier, Hawaï, est un archipel de l'Océan Pacifique Nord. Les 50 États des États-Unis A ces Etats s'ajoutent 1°) un district
fédéral, le District de Columbia, dans lequel se trouve la capitale,
Washington,
siège du gouvernement fédéral, 2°) ainsi que diverses possessions d'outre-mer,
telles que Porto Rico et les Iles
Vierges (américaines) dans les Antilles,
et une foule de petites îles dans l'Océan
Pacifique (V. liste et liens dans le Tableau
de bord des Etats-Unis).
Le mont Rushmore avec ses têtes sculptées de présidents des Etats-Unis (Dakota du Nord). On traitera ici principalement de la géographie
des 48 Etats contigus (8,1 millions de km², 99,35% de la population),
dont la masse affecte en gros la forme d'un trapèze renversé. Celle-ci
est limitée au Nord par le Canada Carte des Etats-Unis. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Géographie physique des Etats-UnisLes côtes et les îles.Golfe du Mexique et Océan Atlantique composent une côte d'environ 15 000 km; le littoral pacifique s'étend sur environ 3000 km. Si l'on prend en compte la totalité des côtes des 50 Etats, celles-ci atteignent presque les 20 000 km. Les
cĂ´tes.
Les
îles.
Orographie.
A l'Est de cette double chaîne montagneuse se situe une région à laquelle on a donné le nom de Grand Bassin, coupée de plusieurs chaînes de hauteurs consistant principalement en tufs et roches volcaniques et datant d'une époque géologique récente; le Grand Bassin est bordé à l'Est par les Montagnes Rocheuses. Celles-ci, portion septentrionale de la grande chaîne qui traverse toute l'Amérique de l'Alaska à la Terre de Feu, se présente ici sous la forme de massifs et de chaînons isolés les uns des autres, plutôt que comme une chaîne continue. La région la plus remarquable de ces montagnes est le Parc de Yellowstone, espace de plus de 9000 km² où se voient desgeysers, des cascades, des lacs, des coulées de lave, des glaciers, des volcans de boue, etc. Entre les Montagnes Rocheuses et les monts Appalaches, dans le grand bassin du Mississippi et de ses affluents, s'étend la région des Grandes Plaines du Midwest (l'Ouest du milieu), formée de plaines d'une immense étendue et presque entièrement plates; c'était jadis la Prairie, savanes couvertes d'herbes, de gazon et de fleurs, qui formaient partout un océan de verdure, mais qui, aujourd'hui, sont presque sur toute la superficie, vouées à l'agriculture. En avançant vers les Montagnes Rocheuses, cependant, le sol des Grandes Plaines s'élève, et, dans cette région, ainsi que dans la partie orientale du Colorado, le Sud-Ouest du Kansas, le Sud-Est du Nouveau-Mexique et le Nord-Ouest du Texas, le sol devient aride. Sablonneux, gypseux ou salin, il est parfois absolument privé d'eau et forme un désert nu et stérile (Désert de sable du Colorado, Badlands du Dakota); parfois, c'est à une steppe que l'on a affaire (Llano Estacado du Texas). Le système des Monts Appalaches, qui détermine le versant atlantique, est moins élevé que le système des Montagnes Rocheuses; il comprend plusieurs composantes: à l'Est, les chaînes calcaires des montagnes Bleues (Blue Ridge); à l'Ouest, le plateau du Cumberland, séparé des Montagnes bleues par la haute vallée du Tennessee, et, plus au Nord, les monts Allegheny (qui donnaient autrefois leur nom à l'ensemble du massif), composées de granit; enfin tout au Nord, les montagnes Vertes (Green Mountains), elles aussi constituées de granit, séparées des Monts Adirondack par la vallée de l'Hudson, et qui se prolongent par le Vermont jusqu'à l'État du Maine. Ajoutons qu'une plaine côtière se développe entre les Appalaches et l'Atlantiqueet se prolonge au Sud, le long du Golfe du Mexique où elle prolonge les Grandes Plaines du Midwest. Géologie.
On trouve des formations tertiaires dans
le bassin de l'alluvions, l'Alabama et le Sud
du bassin de Mississippi. Les plus
remarquables alluvions sont celles de l'embouchure de ce grand fleuve.
Presque toute la houille bitumineuse de ce pays se trouve sur le versant
occidental des monts Appalaches et dans le
bassin du Mississippi.
Les mesas de Monument Valley, en Arizona. Hydrographie.
Le
versant du Pacifique.
Le
groupe du Grand Bassin.
Le
versant du Golfe du Mexique.
• Le groupe oriental du golfe du Mexique, ou groupe du versant méridional des Appalaches, renferme beaucoup de rivières et dont le principal cours d'eau est la rivière Mobile, formée par la réunion de l'Alabama et du Tombigbee et débouchant dans la baie Mobile. • Le groupe occidental du golfe du Mexique, c'est-à -dire le groupe à l'ouest du Mississippi, comprend la Sabine, la Trinidad, le rio Colorado qui descendent des terrasses méridionales de la haute prairie de l'ouest, le rio Bravo del Norte ou Rio Grande (2500 km), grand fleuve qui naît sur le revers oriental des Montagnes Rocheuses, coule entre deux hautes chaînes dans une vallée large d'une trentaine de kilomètres, fertile sur divers points, descend du plateau de Chihuahua dans la plaine en franchissant les defilés de la Sierra Madre dont il longe ensuite les terrasses jusqu'à la mer. Presque tous ces cours d'eau coulent encaissés dans une étroite vallée bien boisée qu'ils ont eux-mêmes creusée jadis sur la surface unie de la prairie. • Le bassin du Mississippi mesure environ 3 millions de kilomètres carrés et occupe, par son étendue, le second rang (le premier est à l'Amazone) parmi les bassins fluviaux du globe. Le Mississippi, dont
le nom en langue Ojibwé (misi-ziibi) signifie « le grand
Vers le 41° degré, déjà grossi sur sa rive gauche du Wisconsin, de l'lllinois, etc., et après s'être creusé un lit à travers une dernière, falaise qui lui faisait obstacle, il reçoit, sur sa rive droite, le Missouri, la plus grande des rivières du monde, puis, sur la rive gauche, l'Ohio. C'est alors une immense nappe d'eau limoneuse ayant une profondeur moyenne de 20 mètres et une largeur de plus de 2 kilomètres; rencontrant les dernières pentes de la région appalachienne, il incline légèrement vers le sud-ouest, s'épand dans la plaine qu'il couvre de ses méandres, de ses bayous ou canaux latéraux, de ses lacs, de ses immenses marécages et quelquefois de ses terribles débordements : car, dans son cours inférieur, il est à un niveau sensiblement plus élevé que le sol environnant. Cette plaine que le fleuve inonde s'étend sur sa rive occidentale jusqu'à 150 kilomètres et plus dans l'intérieur des terres; sur la rive orientale, elle se termine brusquernent par des falaises qui s'avancent sur divers points dans ses eaux comme des promontoires. Après avoir encore
reçu sur sa rive droite l'Arkansas et la rivière Rouge, le Mississippi
se termine par un vaste delta, partout bas et marécageux,
mais à peu près consolidé dans sa partie septentrionale, tandis que
la partie méridionale n'est qu'enlacement de troncs d'arbres et que boue
recouverte de roseaux; à l'extrémité des passes, les roseaux n'ont pu
prendre racine; chaque îlot déplace la boue à demi liquide, la confond
avec l'eau boueuse du fleuve, et l'oeil ne saurait distinguer précisément
où commence la terre. Le limon arrêté par la marée et par le courant
du golfe du Mexique, s'amoncelle dans les passes, et ce beau fleuve, si
profond, est à demi ferme par une barre qui laisse, au plus, 5 à 6 mètres
de fond.
Le Mississippi en Louisiane. Photo : Mark Moran, NOAA. Les principaux affluents du Mississippi sont Sur la rive gauche, le Wisconsin, l'Illinois, qui prend sa source dans le voisinage du lac Michigan, et qui, dans cette haute plaine sans montagnes, communiquait naturellement, avant l'établissement d'un canal, pendant la saison des pluies, avec le lac Michigan (par la rivière de Chicago); l'Ohio surnommé avec raison la Belle-Rivière par les Français, qui apporte au Mississippi, après un cours de 1500 kilomètres, toutes les eaux du versant occidental des Appalaches, reçoit lui-même de larges affluents, le Wabash, le Kentucky, le Cumberland, le Tennessee, et ravage souvent ses campagnes par ses crues soudaines. Sur la rive droite, le Missouri (3700 kilomètres), formé par la réunion de trois cours d'eau qui sortis du massif des Montagnes Rocheuses, s'en échappent par un étroit défilé (Gate of the mountains, « la porte des montagnes »); le Missouri court d'abord vers l'est, de rapide en rapide, à travers une contrée désolée dite (« les mauvaises terres ») , puis roule plus lentement vers le sud-est ses eaux profondes et bourbeuses au milieu des forêts et des prairies, recevant beaucoup de petits ruisseaux sur sa rive gauche, et, sur sa rive droite, quelques grandes rivières, la Nebraska, venue, comme lui, des Rocheuses, et le Kansas; dans la dernière partie de son cours, la rivière, redevenue rapide, coule sur la lisière méridionale d'une vallée parée d'une splendide végétation et fermée de chaque côté par une rangée de falaises calcaires hautes de 30 à 100 mètres; également sur la rive droite, l'Arkansas (3300 kilomètres) qui égale presque en longueur le Missouri, rivière profonde, qui sort des hauteurs neigeuses des Rocheuses méridionales et reçoit la rivière Canadienne; la rivière Rouge, qui traversant, comme tous les cours d'eau du bassin, des contrées boisées, roule tant d'arbres déracinés que, sur une longueur d'environ 200 kilomètres, sa surface en est entièrement obstruée et son cours rendu pour ainsi dire souterrain. Le
versant de l'Atlantique.
Les
Grands Lacs.
Climat.
Certains États,
en particulier dans le Sud et l'Ouest, sont confrontés à des phénomènes
tels que les sécheresses, les incendies de forêt et l'élévation du
niveau de la mer.
Une rivière dans le Montana. Photo : USFS, Interior West FIA (Forest Inventory and Analysis). Flore et fauneLa flore.Le littoral atlantique et ses montagnes ont été jadis une des principales régions forestières des Etats-Unis; bien des parties en sont aujourd'hui dénudées. Les arbres les plus nombreux sont les conifères dont il existe plus de cinquante espèces, notamment le sapin blanc, le cèdre blanc, le Pinus strobus et le cèdre rouge. Dans les Carolines, les pins dominent et les cyprès (Cupréssus disticha), aux branches desquels pendent les longues fibres grises du parasite célèbre des forêts du Sud, la « mousse ou barbe espagnole ». Le palmier palmette se voit en Caroline du Sud, un latanier en Géorgie, l'acajou dans la Floride, les palétuviers dans les Kays. Les forêts du Nord ont une grande variété d'espèces de chênes, de frênes, d'ormes, de bouleaux, d'aunes, d'érables. Les grandes forêts de la région des lacs se composaient de : chênes, hêtres, frênes, érables, ormeaux, tilleuls, noyers, châtaigniers, cerisiers, peupliers. Au Nord, dominaient les pins blancs, au Sud les pins baumiers et les pins jaunes (Pinus balsamiféra, Pinus palustris) et les cyprès. Les grandes prairies herbeuses couvraient la superficie de l'Indiana et de l'Illinois; l'activité humaine les a aujourd'hui parsemées de bosquets, de vergers et de parcs; puis les herbes ont laissé la place aux céréales. Dans le Michigan, le Wisconsin et le Minnesota, l'incendie a détruit les forêts sur d'immenses étendues. A l'Ouest du Mississippi, la steppe succède aux prairies herbeuses et aux forêts dans les bassins supérieurs du Missouri, de la Platte, de l'Arkansas, de la Red River et du Brazos. Les forêts couvrent plus de la moitié des superficies dans la région du Parc national de Yellowstone et plus du quart dans celle du Colorado. La frontière, tracée par le climat dans l'Ouest entre la zone des forêts, plus rapprochée du fleuve, et celle des herbes, plus rapprochée des montagnes, oscille selon les séries d'années de sécheresse ou d'années de pluies abondantes. Entre l'Arkansas et le Brazos se trouve une zone de bois de chênes clairsemés, appelée Cross Timbers, que le bétail et les charrettes pouvaient traverser en tous sens; elle est aujourd'hui percée de routes et de voies ferrées. Entre cette zone et les Montagnes Rocheuses (sur une distance de 800 km), aucune végétation forestière. L'Etat du Mississippi et une partie de celui de l'Alabama sont couverts de forêts denses de pins, pine barrens; les terres basses du Mississippi et de ses bayous, comme celles de la Caroline du Sud et de la Géorgie, portent des cyprières et des forêts à essences variées, chênes, érables, frênes, magnolias, saules, peupliers de la Virginie, acacias, cannes sauvages, lianes. La plante qui domine dans les steppes de l'Ouest, surtout dans les terres recouvertes d'efflorescences salines, est une espèce d'armoise (artemisia), répandant une odeur de camphre et de térébenthine; viennent ensuite, dans le Sud, les cactus, qui atteignent jusqu'à 15 m et plus; un peu partout, l'herbe aux bisons (buffalo grass), pâturage naturel. La végétation du plateau des Montagnes Rocheuses se compose de sauges (sages) ou armoises et de cactus, partout où s'étend la plaine saline ou gypseuse, depuis les champs de lave du versant oriental du Cascade Range jusqu'au Llano estacado du Texas. Le climat est sévère. On rencontre encore dans ces régions des genévriers, des pins pignons, des arbustes épineux tels que les yuccas. Dans le désert des Mojaves (Mohave), même les cactus manquent. Au Nord-Ouest et à l'Ouest, dans les montagnes du Wyoming, de l'Idaho, du Montana, comme dans la Colombie britannique et l'Alaska, dans les hautes vallées et les pentes du Cascade Range et de la sierra Nevada et sur le versant occidental du Coast Range, domine la végétation des grands conifères, pin jaune du Canada (Abies Douglassii), atteignant, dans l'Etat de Washington et l'Oregon, 80 et 100 m de hauteur, et les deux espèces du genre séquoia, le bois rouge (redwood, Sequoia sempervirens) et l'arbre géant (big tree, Séquoia gigantea), ces deux dernières espèces cantonnées dans le Coast Range et la sierra Nevada. Les grands sequoias ne subsistent plus guère qu'entre les 36° et 38°, dans les vallées du King's River, près du mont Whitney et dans les forêts de Calaveras et de Mariposa. Un assez and nombre des plus beaux de ces arbres ont déjà été abattus. Le reste a été déclaré propriété nationale. D'immenses forêts couvrent le pays au Nord du Columbia et à l'Est du Puget Sound. La faune.
La faune du centre comprend un grand nombre d'animaux semblables à ceux d'Europe, le Loup, le Renard, le Putois, le Blaireau, le Castor, le Cerf, le Moufflon, l'Antilope. Le Bison, presque complètement exterminé au XIXe siècle, a pu bénéficier au siècle suivant de programmes de conservation, qui ont réussi, ces dernières décennies, à tirer l'espèce du danger de disparition. Dans quelques districts reculés des Appalaches, on trouve encore I'Ours noir, qui vit de miel, de baies et de fruits. Dans les Rocheuses, se trouve l'Ours Californien et, au Nord, le Grizzly, le plus féroce des carnivores américains. A l'Ouest et à l'Est du Mississippi, on rencontre le Raccoon, l'Opossum. La faune des steppes contient surtout des espèces qui fouissent dans la terre, où se cachent dans les rochers, Loup ou Coyote (Canis ochropus), Cyanomis (« chien des prairies ») , Ecureuil jappeur, barking squirrel, Marmotte, Rat. Le Crocodile, chassé jadis du Mississippi par les bateaux à vapeur, a émigré dans les bayous de Louisiane; on en trouve également en Floride. Les Moustiques et les Cousins sont aussi redoutables dans le Dakota et le Minnesota (région d'eaux et de marais) que les Maringouins dans la basse Louisiane. Les paléontologistes américains ont trouvé dans les dépôts limoneux, sables et graviers de la région des Montagnes Rocheuses, les restes fossiles d'une faune très riche, Ptérosauriens gigantesques, Reptiles rampants, Dinosauriens, plusieurs espèces d'Equidés, Tapirs, Rhinocéros, Cerfs, Chameaux, Bovidés, Eléphants, Mastodontes. Il ne reste rien aujourd'hui de ces espèces. Les seuls grands animaux que possède le plateau sont ceux de la faune canadienne, l'Elan et l'Ours gris. Les Castors sont nombreux au Nord, dans les Bad Lands surtout; les Reptiles abondent dans le Grand Bassin et jusque dans la vallée du rio Gila. Géographie humainePopulation.Les États-Unis comptent une population d'environ 330 millions de personnes, répartie de manière inégale à travers le territoire. La majorité de la population se concentre sur les côtes Est et Ouest, ainsi que dans les grandes métropoles. Les villes comme New York, Los Angeles, Chicago, Houston, et Washington D.C. sont des pôles majeurs de population. Le Midwest et les Grandes Plaines sont moins densément peuplés, avec une prédominance d'activités agricoles. Le Sud des États-Unis connaît une croissance démographique rapide en raison du climat favorable et d'une économie en plein essor. Le pays est fortement urbanisé, avec environ 82 % de la population vivant en zones urbaines. La Mégalopole du Nord-Est va de Boston à Washington D.C. et est la zone la plus densément peuplée du pays. La Californie, notamment avec ses concentrations de population autour de Los Angeles et dans la Silicon Valley au Sud de San Francisco, est un autre pôle urbain majeur. Les États du sud comme le Texas, la Floride et l'Arizona (Sunbelt) connaissent également une urbanisation rapide, attirant de nombreux migrants intérieurs. L'expansion des villes entraîne aujourd'hui des problèmes d'infrastructures, de gestion des ressources (comme l'eau dans les zones arides), et d'inégalités sociales. Les grandes villes des Etats-Unis
Migrations internes
et internationales.
Les principaux groupes de population, envisagés selon les critères propres aux Etats-Unis, incluent les Blancs non hispaniques, les Blancs hispaniques ou Latinos (qui représentent une part croissante de la population), les Afro-Américains, les Asiatiques, ainsi que les Amérindiens. Il existe par ailleurs des différences culturelles marquées entre les régions, telles que la culture sudiste, influencée par son passé agricole et esclavagiste, ou la culture cosmopolite de la côte Est et de la côte Ouest, où les influences internationales sont plus fortes. La diversité culturelle et les migrations ont contribuent à des tensions sociales, qui se manifestent dans le débat public. Groupes ethnolinguistiques.
Le groupe ethnolinguistique dominant est celui des locuteurs d'anglais. Ce groupe comprend la majorité de la population, dont les ancêtres sont principalement originaires d'Europe du Nord et de l'Ouest. Historiquement, diverses langues européennes ont été parlées par les immigrants (comme l'allemand, le néerlandais, les langues celtiques), mais l'anglais s'est imposé au fil du temps comme la langue maternelle pour la grande majorité de ces descendants, ainsi que pour la plupart des personnes d'origine africaine. Le groupe ethnolinguistique non-anglophone le plus important est constitué par les Hispaniques ou Latinos, dont la langue principale, pour une part significative, est l'espagnol. Cette population est extrêmement diverse. Elle regroupe des personnes d'origine mexicaine, portoricaine, cubaine, salvadorienne, dominicaine, et bien d'autres, chacune avec des nuances culturelles et parfois linguistiques régionales. L'espagnol est couramment parlé dans de nombreuses régions du pays, en particulier dans les États du Sud-Ouest, en Floride et dans les grandes villes. Cependant, la maîtrise de l'espagnol varie considérablement au sein de ce groupe; si de nombreux immigrants de première génération sont principalement hispanophones, les générations suivantes tendent souvent à être bilingues ou à passer à une dominance de l'anglais, tout en conservant une forte identité culturelle hispanique. La population afro-américaine, descendant principalement de personnes réduites en esclavage originaires d'Afrique de l'Ouest et centrale, parle majoritairement l'anglais. Les langues africaines d'origine n'ont généralement pas été maintenues à grande échelle en raison des ruptures sociales imposées par l'esclavage. Cependant, l'anglais vernaculaire afro-américain (AAVE), une variété distincte de l'anglais, est parlé par une partie importante de cette population et reflète des influences historiques dans sa grammaire, sa phonologie et son vocabulaire, bien qu'il s'agisse fondamentalement d'une forme d'anglais. Les Américains d'origine asiatique constituent un autre groupe ethnolinguistique d'une diversité immense. Ce groupe est composé de personnes issues de dizaines de pays et cultures d'Asie (Chine, Inde, Philippines, Vietnam, Corée, Japon, etc.), chacun apportant ses propres langues. Par conséquent, une multitude de langues sont parlées au sein de ces populations, notamment diverses langues chinoises (mandarin, cantonais), le tagalog (philippin), le vietnamien, le coréen, le japonais, ainsi qu'un large éventail de langues d'Asie du Sud comme l'hindi, l'ourdou, le bengali, le pendjabi, etc. Comme pour les Hispaniques, le maintien et la transmission de ces langues varient en fonction du sous-groupe ethnique, de la densité de la communauté et de la génération, avec une tendance au bilinguisme ou à la dominance de l'anglais au fil des générations. Les populations autochtones d'Amérique (Indiens d'Amérique et autochtones de l'Alaska) représentent des centaines de nations distinctes, avec une histoire linguistique d'une richesse exceptionnelle, ayant compté historiquement des centaines de langues uniques (comme le navajo, le cherokee, le sioux, l'ojibwe, etc.). Cependant, en raison de siècles de dépossession territoriale, de maladies, de politiques d'assimilation forcée (notamment les pensionnats) et de pressions sociales, la plupart de ces langues sont aujourd'hui gravement menacées, avec un nombre limité de locuteurs, généralement âgés. Malgré cela, des efforts significatifs de revitalisation linguistique sont menés par de nombreuses tribus pour enseigner et faire revivre leurs langues ancestrales. Pour la grande majorité des Américains autochtones, l'anglais est aujourd'hui la langue principale. Au-delà de ces grands groupes, de nombreuses autres langues sont parlées par des populations issues d'autres régions du monde. Cela inclut un nombre croissant de locuteurs d'arabe et d'autres langues du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, diverses langues d'Afrique subsaharienne, ainsi que des langues européennes comme le français (parlé dans des populations historiques ou par de nouveaux immigrants), l'allemand, l'italien, le russe, le portugais, etc., souvent concentrées dans des zones spécifiques ou au sein de groupes d'immigrants plus récents. Culture.
Au coeur de cette culture se trouvent des valeurs fondamentales qui, bien que parfois idéalisées ou contestées, imprègnent de nombreux aspects de la vie américaine. L'individualisme est sans doute l'une des plus prégnantes. L'accent est mis sur l'autonomie personnelle, la responsabilité individuelle et la capacité de chacun à tracer sa propre voie. Cette valeur est étroitement liée à l'idée de l'autosuffisance et à la croyance en la possibilité de réussir par ses propres efforts, concept habituellement incarné par ce que l'on appelle le "Rêve Américain" – l'idée que, quel que soit son point de départ, on peut atteindre le succès matériel et social grâce au travail acharné et à la détermination. La liberté, sous ses diverses formes (liberté d'expression, de religion, d'entreprendre), est une autre pierre angulaire. Elle est profondément ancrée dans les textes fondateurs du pays et se manifeste dans un attachement fort aux droits constitutionnels. Le patriotisme est également très présent, souvent exprimé de manière plus ouverte et visible que dans d'autres pays, notamment à travers les symboles nationaux comme le drapeau. On y trouve aussi un optimisme perçu comme caractéristique, une croyance en le progrès et la capacité de résoudre les problèmes, ainsi qu'un certain pragmatisme et une orientation vers l'action et l'innovation. Cependant, parler d'une culture "américaine" unique masque l'immense diversité qui constitue le pays. Les États-Unis sont un véritable kaléidoscope de cultures régionales et ethniques. Le Sud a ses propres traditions culinaires, musicales (blues, country), son accent distinct et une histoire qui continue d'influencer son identité. La côte Est, avec ses grandes métropoles historiques, diffère de la côte Ouest, ordinairement perçue comme plus détendue et innovante. Le Midwest a une culture plus ancrée dans l'agriculture et les valeurs communautaires, tandis que le Sud-Ouest est fortement influencé par les cultures latines et amérindiennes. Au-delà des régions, chaque groupe ethnique et racial apporte ses propres coutumes, langues, cuisines et perspectives, créant une mosaïque culturelle plutôt qu'un simple creuset (melting pot) où les différences s'effaceraient. Cette diversité se reflète aussi dans les expressions culturelles qui ont conquis le monde. Le cinéma hollywoodien, la musique américaine sous toutes ses formes (jazz, blues, rock 'n' roll, hip-hop, pop), la littérature, l'art contemporain et même la restauration rapide (fast food) et les marques de consommation sont des éléments omniprésents du soft power américain. Les sports professionnels (basketball, football américain, baseball, hockey sur glace) occupent une place centrale dans l'identité culturelle et fournissent des rituels collectifs majeurs. • Le soft power des Etats-Unis, c'est-à -dire sa capacité à attirer et à convaincre plutôt qu'à contraindre sous l'effet de sa a puissance militaire ou économique, est une dimension particulièrement forte de l'impact des Etats-Unis à l'échelle mondiale. Ce rayonnement s'appuie d'abord fortement sur sa culture populaire. Le cinéma hollywoodien, la musique qui a vu naître le jazz, le rock, la pop, le hip-hop et qui continue de définir les tendances mondiales, ainsi que les séries télévisées, pénètrent les foyers et les esprits partout dans le monde, et façonnent des imaginaires et des modes de vie. Les marques emblématiques, la mode, le sport contribuent également à cette présence culturelle omniprésente, créant un sentiment de familiarité et souvent d'aspiration. Au-delà de la culture, l'attrait américain réside aussi dans ses valeurs et son système politique. Les idéaux de démocratie, de liberté individuelle, d'État de droit, et la promesse d'opportunité, souvent résumée par le concept de "rêve américain", même s'ils sont perçus ou appliqués de manière imparfaite et sont l'objet de débats internes, conservent un pouvoir d'attraction pour de nombreuses populations aspirant à ces principes. Ces valeurs sont promues à travers la diplomatie publique et les institutions. L'excellence de son système universitaire attire chaque année des étudiants et chercheurs du monde entier, qui une fois formés, emportent avec eux une certaine vision des États-Unis et de leurs idées, ce qui crée des liens durables et diffuse le savoir et les perspectives américaines. L'innovation scientifique et technologique, de la conquête spatiale à la Silicon Valley, projette une image de dynamisme, de créativité et de progrès, source d'admiration et de collaboration internationale. Les programmes d'échange éducatifs et culturels renforcent ces connexions humaines et intellectuelles. L'influence s'exprime également à travers la diffusion de son modèle économique et la présence mondiale de ses entreprises et de leurs produits, symboles d'un certain mode de consommation et d'innovation. La perception des États-Unis comme une terre d'opportunités pour les entrepreneurs et les innovateurs renforce cette image positive. Toutefois cette influence n'est pas uniforme ni toujours positive. Les actions de politique étrangère, les débats internes sur des questions sociales ou politiques, et la perception de contradictions entre les idéaux professés et la réalité peuvent affaiblir ou complexifier cet attrait. L'image des États-Unis est ainsi un mélange dynamique d'admiration, de critique, de fascination et souvent aussi de rejet, mais son impact culturel, éducatif et idéologique demeure une dimension fondamentale de sa présence sur la scène internationale.La place de la religion est également significative. Malgré le principe constitutionnel de séparation de l'Église et de l'État, la religion joue un rôle important dans la vie publique et privée pour une grande partie de la population. La diversité religieuse est immense. Elle va des nombreuses dénominations chrétiennes aux communautés juives, musulmanes, bouddhistes, hindoues et bien d'autres encore. La culture du travail est très valorisée aux États-Unis et est associée à de longues heures et à une forte compétitivité. La consommation est un autre aspect marquant. L'abondance et la variété des biens de consommation est perçues comme un signe de prospérité et de liberté de choix. Pourtant, cette culture est aussi traversée par de profondes tensions et contradictions. L'idéal d'égalité contraste avec les inégalités socio-économiques et racistes persistantes. L'individualisme peut parfois se heurter au besoin de communauté ou engendrer un sentiment d'isolement. Le débat sur l'identité nationale, le rôle de l'immigration, les questions de justice sociale et les différences politiques polarisent la société et témoignent de la nature dynamique et parfois conflictuelle de la culture américaine. • Le racisme aux Etats-Unis est un phénomène profondément enraciné dans l'histoire du pays, qui continue de structurer la société contemporaine. Ses origines remontent à l'époque de l'esclavage des personnes d'origine africaine, un système qui a duré plus de deux siècles et a établi une hiérarchie brutale fondée sur la couleur de peau. Bien que l'esclavage ait été aboli après la Guerre de Sécession, une nouvelle ère de ségrégation légale et de discrimination, connue sous le nom de lois Jim Crow, a été mise en place dans le Sud et a eu des répercussions dans tout le pays. Cette période a été marquée par la violence raciste, la privation du droit de vote pour les Afro-Américains et la ségrégation dans tous les aspects de la vie publique et privée. Le mouvement des droits civiques dans les années 1950 et 1960 a abouti à l'abrogation des lois Jim Crow et à des avancées significatives en matière d'égalité formelle. Cependant, le racisme ne s'est pas évanoui mais a évolué, devenant souvent plus systémique et institutionnel. Aujourd'hui, ce racisme se manifeste de diverses manières, affectant de manière disproportionnée les communautés non blanches. Les inégalités fondées sur la couleur de la peau ou l'origine persistent dans de nombreux domaines : le système de justice pénale, où les personnes de couleur sont surreprésentées dans les arrestations, les condamnations et les incarcérations; l'accès au logement, avec des pratiques discriminatoires comme le redlining qui ont conduit à une ségrégation résidentielle persistante; l'éducation, avec des disparités dans le financement et la qualité des écoles selon leur composition sociologique; l'emploi et l'accès aux débouchés économiques, contribuant à un écart de richesse important et persistant entre les groupes de population. Le profilage raciste par les forces de l'ordre, les brutalités policières, et le racisme environnemental qui voit les populations minoritaires souvent situées près de sources de pollution sont d'autres manifestations du racisme systémique. Au-delà des structures institutionnelles, le racisme se manifeste également au quotidien par des préjugés inconscients, des stéréotypes, des microagressions et des actes de discrimination individuels. Si les Afro-Américains sont historiquement et souvent le groupe le plus affecté par le racisme aux États-Unis en raison de l'héritage de l'esclavage et de la ségrégation, d'autres groupes minoritaires, comme les Hispaniques (Latinos), les Amérindiens, les Asiatiques et les populations du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, sont également confrontés au racisme et à la discrimination. La lutte contre le racisme est une constante dans l'histoire américaine, des efforts de l'ère de la Reconstruction aux mouvements contemporains comme Black Lives Matter. Malgré les progrès accomplis, le racisme reste un défi majeur, une blessure profonde dans le tissu social américain qui nécessite une reconnaissance continue et des efforts soutenus pour être combattu efficacement.Économie. L'économie des États-Unis est la plus grande du monde en termes de produit intérieur brut (PIB) nominal et l'une des plus diversifiées et dynamiques. Robuste et diversifiée, elle est dominée par les secteurs des services et de la technologie. Économie
régionale.
Les disparités entre les régions en termes de revenus, d'accès aux services de santé, et d'éducation sont marquées. Ainsi, les États du Sud ont généralement des indicateurs de développement humain plus faibles que ceux du Nord ou de la côte Ouest. Le coût de la vie est particulièrement élevé dans des villes comme New York, San Francisco, et Washington D.C., tandis qu'il est plus bas dans des régions rurales ou dans des États moins densément peuplés. Bien que les États-Unis soient fortement urbanisés, une partie de la population réside encore dans des zones rurales, notamment dans les Grandes Plaines et le Midwest. L'agriculture joue un rôle central dans ces régions, avec des cultures comme le maïs, le soja, et le blé, ainsi que l'élevage. Structure
économique.
Rockport, dans le Massachussetts. Situé à la pointe de la la péninsule du Cap Ann, à une quarantaine de kilomètres au Nord de Boston, Rockport a été fondé au XVIIe siècle. Son économie a longtemps été basée sur les industries du bois, sur la pêche et sur l'exploitation de carrières de granit. C'est aujourd'hui une station touristique et le rendez-vous d'une communauté d'artistes. Photo : The World Factbook. L'industrie représente environ 18 % du PIB américain. Des entreprises comme Boeing, Lockheed Martin, et Northrop Grumman occupent une place de premier plan dans la production d'avions, d'équipements militaires et de technologies spatiales. Le secteur automobile américain, bien que dominé par des marques comme General Motors, Ford et Tesla, a été largement impacté par la concurrence internationale. Cependant, la production de véhicules électriques, menée par Tesla, connaît une forte croissance. Les États-Unis sont en pointe dans l'industrie chimique et pharmaceutique, avec des entreprises comme Pfizer, Merck, et Johnson & Johnson qui jouent un rôle important dans l'innovation médicale. L'agriculture représente une part plus modeste du PIB (environ 1 %), mais les États-Unis sont l'un des plus grands producteurs mondiaux de produits agricoles (maïs, soja, blé, boeuf, porc et produits laitiers). Le Midwest, le grenier à blé des États-Unis, joue un rôle central dans l'économie agricole. Les États-Unis exportent une grande quantité de produits agricoles, en particulier vers la Chine, le Canada, le Mexique et l'Union européenne. Innovation
et technologie.
Commerce
extérieur.
Les États-Unis enregistrent régulièrement un déficit commercial important, ce qui signifie qu'ils importent plus qu'ils n'exportent. Cela est particulièrement visible dans le commerce avec la Chine, bien que les tensions commerciales aient été exacerbées sous l'administration Trump avec l'imposition de droits de douane. Après les perturbations causées par la pandémie, les États-Unis cherchent à diversifier et à relocaliser certaines chaînes d'approvisionnement pour réduire leur dépendance vis-à -vis de la Chine. Marché
du travail.
Politique
monétaire et budgétaire.
Défis
économiques.
Le système de santé américain est coûteux et complexe, avec des millions de personnes non assurées ou sous-assurées, malgré l'Affordable Care Act (Obamacare). Les dépenses de santé par habitant sont parmi les plus élevées au monde, mais les résultats en termes de santé publique sont mitigés. Bien que les États-Unis soient l'un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz, ils investissent également massivement dans les énergies renouvelables, en particulier dans l'énergie solaire et éolienne. Le changement climatique et les politiques de transition énergétique sont des questions politiques majeures.
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