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Republica de Honduras |
15 00 N, 86 30 W |
Le Honduras
est un Etat de l'Amérique
centrale, située entre l'océan Atlantique
(golfe du Honduras sur la mer des Antilles)
au Nord et Nord-Est, l'océan Pacifique
(baie de Fonseca) au Sud, le Guatemala Peuplé de 10,5 millions d'habitants (2025), le Honduras est une république démocratique constitutionnelle, divisée administrativement en 18 déparements (Atlantida, Choluteca, Colon, Comayagua, Copan, Cortes, El Paraiso, Francisco Morazan, Gracias a Dios, Intibuca, Islas de la Bahia, La Paz, Lempira, Ocotepeque, Olancho, Santa Barbara, Valle, Yoro). Sa capitale est Tegucigalpa. - Le Honduras a une superficie de 112 090 km². Ses points extrêmes (îles non comprises) sont le cap Honduras au Nord, l'embouchure du rio Negro au Sud, le district de Copan à l'Ouest, le cap Gracias a Dios à l'Est. Les frontières sont en grande partie conventionnelles. Du côté du Guatemala, la frontière suit le rio Tinto et la Crête de la sierra de Grita. Le nom de Honduras, c.-à -d. bas-fonds, n'est exact que pour la portion orientale de la côte Nord; il a remplacé ceux de Nueva Estremadura, Guaymura ou Higueras, usités d'abord.
Géographie physique du HondurasCôtes et îles.Le Honduras a 650 kilomètres de côtes sur la mer des Caraïbes; ces côtes se déploient en arc de cercle sur la baie de Honduras; elles sont basses, couvertes d'alluvions fluviales et bordées de bancs de sable; les deltas des petits fleuves côtiers s'agrandissent régulièrement; de nombreux récifs s'entremêlent aux bas-fonds. Signalons à l'Est vaste lagune de Caratasca ou Cartago entre le rio Segovia et le Patuca; la lagune Brewer; le cap Honduras abritant le port de Trujillo; les petits ports de Cortez ou Puerto Caballos et d'Omoa; au large s'allongent les îles d'Utila, Roatan, Elena, Barbareta, Guanaja ou Bonaca; la plus importante est Roatan avec trois bons ports. La côte méridionale n'a que 100 km de développement, mais sur la baie de Fonseca, qui offre une succession d'admirables ports naturels, les principales indentations se trouvent aux estuaires du rio Negro, du Choluteca, du Nacaome, du Goascoran; la baie renferme des îles basaltiques qui appartiennent au Honduras : Tigre avec le port d'Amapala, Sacate Grande, Gueguensi, Disposicion, Verde, Garova. Orographie.
Des deux côtés de cette dépression qui est la grande voie commerciale du Honduras, les sierras boisées rayonnent dans toutes les directions; à l'Ouest, on peut les rattacher à un noeud central (monts de Merendon), placé à l'Est d'Esquipulas vers la frontière du Guatemala : au Nord-Est entre les vallées du Motagua et du Chamalecon est la sierra de Espiritu Santo, prolongée par celles de Grita et d'Omoa; elle dépasse 2500, et sur le littoral en a encore plus de 2000; au Sud-Est s'étend la sierra Madre ou de Pacaya qui longe le rivage du Pacifique sous le nom de sierra San Juan; elle forme le bord méridional du plateau; au Nord-Ouest du plateau, les monts de la Selaque mesurent , au Cerro Las Minas, 2870 m; c'est le point culminant du Honduras citons aussi les sierras de Patuca, Opolaca, lntibucat, et, le long de la dépression centrale, celle de Los Montecillos (2100 m). Le centre de la dépression est occupé par la haute plaine de Comayagua, que domine à l'Est la sierra du même nom. Dans la partie orientale, nous trouvons : au bord Sud les monts de Lepaterique et de Ule; à l'Est, le long du Nicaragua, le massif du Chile, que les sierras de Sulaco et Misocco relient à la chaîne septentrionale des monts de Congrehoy (2450 m) parallèles au rivage atlantique. Enfin on doit mentionner les anciens volcans des îles, de la baie de Fonseca surtout, de Tigre (789 ) et Sacate Grande (676 m), d'autant que ce sont les seules montagnes volcaniques du Honduras. Aussi cette république est-elle jusqu'ici préservée de ces terribles tremblements de terre qui dévastent l'Amérique centrale. Les vallées ou barrancas, creusées dans le plateau, l'entaillent moins profondément que dans les régions voisines, de sorte qu'elles sont un moindre obstacle à la circulation. On ne trouve de véritable plaine que le long du Patuca et de l'Ulua inférieur (plaine de Sula, 4500 km²). Hydrographie.
Climat.
Utila, une des îles de la Bahia (nord du Honduras). Biogéographie du HondurasLa combinaison des facteurs géographiques et climatiques a créé une mosaïque complexe d'écosystèmes abritant une biodiversité considérable, incluant de nombreuses espèces endémiques.La côte Caraïbe et la vaste région orientale de La Mosquitia reçoivent d'importantes précipitations tout au long de l'année, ce qui favorise le développement de forêts tropicales humides denses. Ces forêts pluviales, parmi les plus riches du pays, sont caractérisées par une canopée multi-strates, une abondance de lianes et d'épiphytes (orchidées, broméliacées, fougères arborescentes). Elles abritent une faune emblématique de la forêt tropicale, comme les jaguars, les tapirs du Brésil, plusieurs espèces de singes (hurleurs, capucins), une myriade d'oiseaux colorés (toucans, aras), des reptiles (serpents, lézards) et une grande diversité d'insectes. La réserve de la biosphère RÃo Plátano, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, est un exemple majeur de cet écosystème, bien qu'elle inclue également d'autres habitats. À mesure que l'on se déplace vers l'intérieur des terres et vers le sud, le climat devient plus saisonnier, avec une saison sèche marquée. Dans les basses terres du Pacifique et certaines vallées intérieures, on trouve des forêts tropicales sèches. Ces forêts sont dominées par des arbres caducs qui perdent leurs feuilles pendant la saison sèche pour conserver l'eau, ce qui donne un paysage différent selon les périodes de l'année. La flore y est adaptée à des conditions plus arides. La faune comprend des espèces comme le cerf de Virginie, le coyote, divers rongeurs, et des oiseaux adaptés aux habitats plus ouverts ou buissonnants. Les montagnes qui constituent l'épine dorsale du pays (Cordillera de Merendón, Celaque, Montecillos, etc.) introduisent une dimension verticale cruciale. À des altitudes moyennes et élevées, particulièrement sur les versants orientés vers l'Atlantique qui reçoivent plus d'humidité, on trouve des forêts de pins et de chênes, souvent mélangées. Ces forêts sont typiques des zones de moyenne montagne et sont adaptées à des températures plus fraîches et parfois sujettes aux incendies naturels. Elles abritent une faune spécifique comme des écureuils, certaines espèces d'oiseaux de montagne et divers reptiles. Plus haut encore, sur les sommets et les pentes constamment enveloppées de brume et d'humidité, se développent les forêts de nuages. Ces écosystèmes d'altitude sont caractérisés par une humidité ambiante très élevée, des températures fraîches et une prolifération d'épiphytes qui recouvrent littéralement les arbres. Les forêts de nuages honduriennes, notamment dans les parcs nationaux comme Celaque ou Cusuco, sont des foyers d'endémisme, particulièrement pour les amphibiens, certains reptiles et de nombreuses espèces végétales. C'est l'habitat du célèbre quetzal resplendissant, ainsi que de diverses salamandres et grenouilles uniques à ces montagnes. Les écosystèmes côtiers sont également d'une grande importance biogéographique. Les côtes sont bordées de forêts de mangroves, particulièrement bien développées autour du Golfe de Fonseca sur le Pacifique et dans certaines lagunes de la côte Caraïbe. Ces forêts halophiles sont des nurseries essentielles pour de nombreuses espèces de poissons, de crustacés et de mollusques, et servent d'aires de reproduction et d'alimentation pour les oiseaux aquatiques et les reptiles comme les crocodiles. Les côtes Caraïbes, et notamment les Islas de la BahÃa (Roatán, Utila, Guanaja), font partie du système de récifs mésoaméricains, le deuxième plus grand système récifal au monde. Ces récifs coralliens abritent une biodiversité marine exceptionnelle : poissons tropicaux multicolores, tortues marines, dauphins, requins et une grande variété de coraux et d'invertébrés. Les eaux intérieures ne sont pas en reste. Le Lago de Yojoa, le plus grand lac du Honduras, est un écosystème d'eau douce important, qui abrite une faune aviaire riche et diverse, ainsi que diverses espèces de poissons, certaines natives. Les nombreux fleuves qui descendent des montagnes vers les côtes créent des habitats riverains spécifiques et sont essentiels pour la connectivité écologique. La position du Honduras en tant que partie du pont mésoaméricain a influencé sa faune et sa flore, en intégrant des éléments nord-américains et sud-américains. Bien que n'ayant pas le niveau d'endémisme de régions insulaires ou isolées géographiquement, le pays présente une proportion significative d'espèces uniques, particulièrement dans les habitats de haute altitude et sur les îles. Malgré sa richesse biogéographique, le Honduras fait face à d'importantes menaces. La déforestation due à l'expansion agricole (culture du palmier à huile, élevage bovin), l'exploitation forestière illégale, les feux de forêt, l'urbanisation et l'exploitation minière entraînent une perte et une fragmentation d'habitats alarmantes. Le braconnage affecte également les populations d'espèces vulnérables. Le changement climatique commence à avoir un impact visible, notamment sur les forêts de nuages et les récifs coralliens. Des efforts de conservation sont en cours, incluant la création et la gestion de nombreuses aires protégées (parcs nationaux, réserves biologiques, refuges de vie sauvage), mais leur application effective reste un défi majeur pour préserver ce patrimoine naturel exceptionnel. Géographie humaine du HondurasPopulation.La population, estimée à environ 10,5 millions d'habitants, affiche une croissance relativement rapide, bien qu'elle soit modérée par une forte émigration. Cette croissance démographique contribue à une population très jeune, ce qui exerce une pression constante sur les systèmes d'éducation, de santé et le marché du travail. L'espérance de vie est en progression, mais reste parmi les plus faibles de la région, du fait des conditions de santé et des niveaux de violence. La répartition spatiale de la population hondurienne évolue. Elle est passée d'une majorité rurale à une urbanisation croissante. Les grandes villes comme Tegucigalpa, la capitale, et San Pedro Sula, le centre économique, concentrent une part de plus en plus importante de la population, souvent dans des conditions précaires en périphérie. Cette migration interne des zones rurales vers les centres urbains est principalement motivée par la recherche de débouchés économiques et la fuite de la violence, mais elle crée également des problèmes de surpopulation, de criminalité urbaine et de pression sur les infrastructures. Une part notable de la population active émigre, principalement vers les États-Unis. Cette émigration massive a des conséquences profondes : elle soulage la pression sur le marché du travail national, mais elle entraîne aussi un déficit en main d'oeuvre qualifiée, la séparation des familles, et les dangers inhérents aux parcours migratoires irréguliers. Les envois de fonds (remesas) des migrants constituent cependant une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles et pour l'économie nationale. Ils contribuant à réduire la pauvreté, mais créent aussi une dépendance. La société du Honduras est profondément marquée par de fortes inégalités et une grande diversité ethnique. La société est majoritairement métisse, mais elle comprend d'importantes minorités autochtones et la communauté afro-caribéenne des Garifunas, principalement installée le long de la côte caraïbe. Bien que reconnue par la loi, cette diversité se traduit parfois par des tensions sociales, des discriminations et des luttes pour les droits fonciers et l'autonomie des communautés autochtones et afro-honduriennes. La distribution géographique des groupes ethniques reflète souvent des dynamiques historiques et socio-économiques distinctes. La stratification sociale est très prononcée, avec une petite élite détenant une grande partie de la richesse et du pouvoir, une classe moyenne fragile et limitée, et une large majorité de la population qui vit dans la pauvreté ou la vulnérabilité. Les taux de pauvreté sont parmi les plus élevés d'Amérique latine, et affectent de manière disproportionnée les zones rurales, les populations autochtones et les femmes. Cette pauvreté structurelle se traduit par un accès limité aux services de base comme l'éducation de qualité, les soins de santé, l'eau potable et l'assainissement, ce qui perpétue ainsi un cycle d'inégalités. Le système éducatif est confronté à des défis majeurs en termes de couverture, de qualité et de pertinence, en particulier dans les zones rurales isolées. Le système de santé est également sous-financé et manque de ressources, rendant l'accès aux soins difficile pour les populations les plus pauvres. Un élément sociologique dominant et particulièrement prégnant au Honduras est le niveau extrême de violence et d'insécurité, lié à la criminalité organisée, au trafic de drogue et à la présence de gangs (maras). Cette violence a des conséquences dévastatrices sur le tissu social : elle perturbe la vie quotidienne, limite la mobilité, détruit le tissu économique, provoque des déplacements internes et externes, et érode la confiance dans les institutions publiques. La peur et l'insécurité sont des facteurs majeurs de la vie sociale et des choix de vie de nombreux Honduriens. Enfin, la structure économique, caractérisée par une forte dépendance à l'agriculture d'exportation, une industrialisation limitée et un secteur informel très étendu, façonne également la structure sociale en déterminant l'accès à l'emploi stable et aux revenus. L'inégalité dans la distribution des terres reste un problème historique et social non résolu, contribuant aux tensions et à la pauvreté rurale. La corruption et la faiblesse des institutions publiques exacerbent ces défis sociologiques, minant la confiance et limitant la capacité de l'État à fournir des services essentiels et à garantir la sécurité et la justice pour tous les citoyens. Quelques-unes des principales villes du Honduras
Groupes ethnolinguistiques.
Mestizos.
Lenca.
Miskitu.
Pech.
Tawahka.
Tolupán.
Ch'orti'.
Garifuna.
Creoles.
Ruines maya de Copan, au Honduras. Images : The World Factbook. Culture.
La religion est une composante essentielle de la vie hondurienne, avec une prédominance historique du catholicisme qui coexiste désormais avec une présence croissante du protestantisme évangélique. La foi imprègne les coutumes et les célébrations, et l'église joue souvent un rôle social important. La gastronomie hondurienne est fortement basée sur le maïs, les haricots et le riz, agrémentée de plantains, de viandes (boeuf, porc, poulet) et de fruits tropicaux. Les plats emblématiques incluent la baleada, une épaisse tortilla de blé pliée garnie de haricots frits, de crème et de fromage, ordinairement enrichie d'autres ingrédients comme de l'oeuf brouillé ou de la viande; la sopa de caracol, une soupe riche et crémeuse à base de conque (caracol), de lait de coco et de légumes, considérée comme un plat national; ou encore les nacatamales, une version hondurienne des tamales, à base de pâte de maïs farcie de porc ou de poulet, de riz, de légumes et d'épices, enveloppée dans des feuilles de bananier et cuite à la vapeur. Le poisson et les fruits de mer sont abondants sur les côtes. Les fêtes et les célébrations sont l'occasion de danser et de partager la musique. La punta est sans doute le genre musical le plus emblématique, originaire des Garifunas, caractérisé par son rythme rapide, ses percussions et ses mouvements de hanches énergiques; elle est populaire dans tout le pays et au-delà . D'autres genres comme la marimba, les musiques folkloriques traditionnelles, la cumbia et le merengue sont également appréciés. L'artisanat est varié et reflète la diversité du pays. La poterie Lenca, décorée de motifs géométriques traditionnels, est particulièrement réputée dans les départements de l'ouest. On trouve également de l'artisanat en bois, des textiles colorés, des paniers tressés et des objets décoratifs. L'art de la peinture et de la sculpture se développe également; on y reconnaît l'influence des paysages, de l'histoire et des thèmes sociaux. Les liens familiaux sont primordiaux, et il est courant que plusieurs générations vivent ensemble ou très proches. Les rôles de genre sont encore largement traditionnels, bien que les femmes jouent un rôle de plus en plus important dans l'économie, souvent dans le secteur informel, et dans la sphère publique, tout en étant confrontées à des taux élevés de violence basée sur le genre et à des inégalités persistantes. Les fêtes religieuses, en particulier la Semaine Sainte (Semana Santa) et Noël, sont célébrées avec ferveur. Elles mêlent processions, messes et réunions familiales. Les fêtes nationales, comme le Jour de l'Indépendance (15 septembre), donnent lieu à des défilés et des célébrations patriotiques. Chaque ville et village a également sa propre feria patronal en l'honneur de son saint patron, qui combine aspects religieux et fêtes populaires avec musique, danse, jeux et nourriture. Le football est le sport le plus populaire, une véritable passion nationale qui unit le pays, en particulier lors des matches de l'équipe nationale. Economie.
Historiquement, l'économie hondurienne a été fortement dépendante de l'agriculture, en particulier des exportations de bananes, ce qui lui a valu le surnom peu flatteur de "république bananière". Bien que ce secteur conserve une importance notable, notamment pour l'emploi rural et certaines exportations comme le café, l'huile de palme, la banane, le sucre et les produits de la mer (crevettes), sa part dans le PIB a diminué au profit d'autres secteurs. Les cultures sont peu étendues. Le cacao et l'indigo prospèrent dans les plaines basses; la canne à sucre, le caféier, le bananier jusqu'à 1300 m; le maïs, les haricots, le riz, le tabac, le yuca, encore plus haut. Les céréales donnent deux récoltes par an. Le maïs et le sucre sont consommés sur place; le tabac, excellent dans le département de Gracias, l'indigo fournissent à l'exportation; de même les bananes, les noix de coco, les oranges, les citrons. Aujourd'hui, le commerce extérieur du pays repose sur les exportations de bananes et de café. Une source de revenus extrêmement vulnérable aux aléas climatiques (cf. les effets du cyclone Mitch en 1998), et aux variations des cours de matières premières. Un des piliers essentiels de l'économie moderne du Honduras est le secteur manufacturier, dominé par les usines d'assemblage appelées maquilas. Situées principalement dans des zones franches près des côtes et le long de la frontière guatémaltèque, ces usines, généralement sous capitaux étrangers (principalement américains), se spécialisent dans la production de textiles et de vêtements pour l'exportation. Le secteur des maquilas représente une source majeure d'emplois formels et une contribution significative aux exportations, bien qu'il soit critiqué pour les conditions de travail et sa dépendance aux marchés extérieurs. Le secteur des services constitue désormais la part la plus importante du PIB hondurien. Il englobe le commerce, les télécommunications, les services financiers, le transport, et de manière croissante, le tourisme. Ce dernier a un potentiel considérable, grâce aux attraits naturels (Caraïbes, Îles de la Baie comme Roatán, Copan Ruinas, parcs nationaux), mais son développement est freiné par des problèmes de sécurité et d'infrastructures. Les exportations du Honduras se composent donc principalement de produits agricoles transformés et bruts (café, huile de palme, banane, crevettes, sucre) et de produits manufacturés, majoritairement textiles issus des maquilas. Les principaux partenaires commerciaux sont les États-Unis, l'Amérique centrale et l'Europe. Les importations concernent des biens d'équipement, des matières premières, des biens de consommation et surtout des produits pétroliers. La balance commerciale est structurellement déficitaire. Un moteur économique d'une importance capitale et souvent le principal soutien de l'économie et des ménages honduriens est constitué par les transferts de fonds (remesas) envoyés par les Honduriens qui travaillent à l'étranger, principalement aux États-Unis. Ces envois représentent une part très significative du PIB, parfois supérieure aux revenus d'exportation, et jouent un rôle essentiel dans la consommation des ménages, la réduction de la pauvreté et la stabilisation macroéconomique. Cependant, l'économie hondurienne est minée par des problèmes profonds et persistants. La pauvreté est très répandue, en particulier dans les zones rurales, et l'inégalité de revenus est parmi les plus élevées d'Amérique latine. Le secteur informel est vaste. La corruption et la faiblesse des institutions gouvernementales constituent des obstacles majeurs à l'investissement, à la gouvernance économique efficace et à la confiance des acteurs nationaux et internationaux. L'insécurité généralisée et la violence liée au crime organisé ont un impact négatif direct sur les entreprises, le tourisme et le bien-être de la population. En outre, le Honduras est très vulnérable aux catastrophes naturelles (ouragans, sécheresses, inondations) qui peuvent dévaster les infrastructures et les moyens de subsistance, nécessitant des efforts constants de reconstruction. La dette publique, bien que gérable, représente une contrainte budgétaire. Malgré ces défis, le gouvernement hondurien a tenté diverses réformes pour améliorer l'environnement des affaires, attirer les investissements, moderniser les infrastructures (routes, ports) et renforcer la politique fiscale. La croissance économique est modérée et sujette à la volatilité du fait de sa dépendance des cours des matières premières, de la demande extérieure pour les maquilas et des flux de remesas. L'inflation est généralement maîtrisée, mais l'emploi formel reste un défi majeur, qui exacerbe la pauvreté et l'émigration. La réalisation d'une croissance durable et inclusive nécessite des réformes profondes et une amélioration significative de la gouvernance et de la sécurité. |
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