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Jamhuryat Islami Pakistan |
30 00 N, 70 00 E |
Le Pakistan
est un État du Sud de l'Asie riverain de la Mer
d'Oman (Nord de l'océan Indien) et compris
entre l'Iran et l'Afghanistan
à l'Ouest, l'Inde à l'Est et la Chine
au Nord. Islamabad, la capitale, est une ville nouvelle construite en 1959,
à une dizaine de kilomètres de la grande ville de Rawalpindi, pour remplacer
l'ancienne capitale, qui était Karachi. Outre Karachi, qui reste la ville
la plus peuplée, et Rawalpindi, les autres villes importantes du pays
sont : Lahore, Faisalabad, Hyderabad, Multan, Sukkur, Gujranwala,
Peshawar et Quetta. La population totale du Pakistan est d'environ 240
millions d'habitants (2025); sa superficie est de 803,940
km².
Carte du Pakistan. Source : The World Factbook. (Cliquer sur l'image pour afficher une carte plus détaillée). Indépendant de l'Inde britannique depuis 1947 et séparé du Bangladesh (ancien Pakistan oriental) depuis 1971, c'est une république fédérale, divisée administrativement en 4 provinces (Baloutchistan, Province de la frontière du Nord-Ouest, Pendjab, et Sind), en un territoire placé directement sous l'administration fédérale, les Zones tribales, et en un territoire pour la capitale, Islamabad. Les principales contraintes physiques du territoire comprennent la désertification, l'érosion hydrique et éolienne, les inondations saisonnières du bassin de l'Indus, les tremblements de terre fréquents dans les zones sismiques du nord et de l'ouest, ainsi que les glissements de terrain dans les régions montagneuses. Ces facteurs influencent fortement la répartition des populations, les pratiques agricoles, les réseaux de transport et les stratégies d'aménagement du territoire. Géographie physique du PakistanGrandes régions géomorphologiques.Au nord du pays s'élèvent certaines des plus hautes montagnes du monde, là où convergent trois grandes chaînes : l'Himalaya, le Karakoram et l'Hindou Kouch. Le Karakoram abrite le K2 (8611 m), deuxième plus haut sommet du monde, situé dans la région du Gilgit-Baltistan. Ces massifs sont composés de roches métamorphiques, d'intrusions granitiques et de terrains glaciaires actifs. Le relief y est extrêmement escarpé, entaillé de vallées profondes et parcouru par des rivières de fonte glaciaire. On y trouve également des glaciers majeurs comme le Baltoro et le Batura, parmi les plus longs hors régions polaires. Au sud de ces chaînes, les collines et plateaux du Pothohar et du Kouhistan forment une transition vers les basses terres. Ces zones sont constituées de collines résiduelles, de plateaux alluviaux et de cuvettes endoréiques. L'Hindou Kouch occidental s'étend jusqu'au Baloutchistan, région aride et montagneuse à la topographie chaotique, marquée par de hautes crêtes, des vallées sèches, des plateaux sédimentaires et une forte sismicité due à la collision tectonique entre les plaques arabique et eurasienne. La région centrale du Pakistan est dominée par la plaine de l'Indus, l'un des systèmes fluviaux les plus importants d'Asie. Le fleuve Indus, long de plus de 3000 km, prend sa source au Tibet, traverse le Cachemire, puis irrigue une vaste plaine alluviale avant de se jeter dans la mer d'Arabie. Cette plaine est constituée de sols riches et jeunes, issus des dépôts fluviaux, et offre des terres agricoles parmi les plus fertiles du pays. L'Indus est bordé par plusieurs affluents importants : le Jhelum, le Chenab, le Ravi, le Beas et le Sutlej, qui forment ensemble le Pendjab, littéralement "les cinq rivières". À l'est, le désert de Thar s'étend sur le sud du Pendjab et le Sindh, ainsi que sur le Rajasthan indien voisin. C'est un désert aride à semi-aride, caractérisé par des dunes mobiles, des sols sableux, une végétation xérophile et une pluviométrie faible et irrégulière. Les oasis, les réservoirs d'eau et les nappes phréatiques peu profondes permettent une agriculture marginale dans certaines zones. La région méridionale du Pakistan comprend également une façade littorale le long de la mer d'Arabie, avec deux provinces côtières principales : le Sindh et le Baloutchistan. Le littoral, long d'environ 1046 km, présente des lagunes, des estuaires, des deltas et des plages, ainsi que des promontoires rocheux comme ceux de Gwadar. Le delta de l'Indus, au sud du Sindh, est l'un des plus grands deltas alluviaux au monde, bien que dégradé par l'érosion, la salinisation et la réduction du débit fluvial. Climat.
Les montagnes du Waziristan depuis l'espace. Cette région du nord-ouest du Pakistan, près de la frontière afghane, offre un paysage formidable de collines enchevêtrés et abruptes, séparés par d'étroits passages et des gorges profondes. Les rivières dévalant de ces montagnes fournir de l'eau pour l'agriculture dans une région ui ne bénéficie que de faibles précipitations. Source : USGS. Biogéographie du PakistanLe Pakistan présente une biogéographie très diversifiée en raison de sa position à la convergence des régions paléarctique, indo-malaise et désertique de l'Asie. Cette diversité écologique est renforcée par la variation d'altitude extrême, qui va des sommets himalayens de plus de 8000 mètres aux plaines alluviales et aux zones côtières proches du niveau de la mer. On y observe une grande variété de biomes.Par ailleurs, la position du Pakistan dans la voie migratoire de l'Asie centrale (Central Asian Flyway) renforce encore sa richesse ornithologique saisonnière, ce qui fait du pays une zone d'intérêt mondial pour la conservation des oiseaux migrateurs. Le nord du pays, dominé par les chaînes de montagnes, abrite une faune et une flore d'altitude adaptées au climat froid. On y trouve des prairies alpines, des forêts de conifères, et des zones rocheuses inhabitées, où vivent des espèces emblématiques comme le léopard des neiges (Panthera uncia), le markhor (Capra falconeri), l'ours brun de l'Himalaya (Ursus arctos isabellinus) et l'ibex du Karakoram (Capra ibex sibirica). Ces écosystèmes sont généralement situés dans des parcs nationaux ou réserves de biosphère tels que Khunjerab ou Deosai. En descendant vers le sud, on entre dans les zones boisées tempérées et les forêts sèches subtropicales. Les contreforts montagneux et les vallées du nord-est du Pakistan sont couverts de forêts mixtes composées de pins (Pinus roxburghii, Pinus wallichiana), de chênes, de cèdres de l'Himalaya (Cedrus deodara) et de rhododendrons. Ces forêts sont riches en biodiversité mais menacées par la déforestation et la conversion des terres à usage agricole. La plaine de l'Indus, qui s'étend à travers le Pendjab et le Sindh, était autrefois recouverte de forêts riveraines et de zones humides, mais ces habitats ont été largement modifiés par l'agriculture irriguée et l'urbanisation. Néanmoins, certaines zones humides subsistent, comme les lacs Manchar et Haleji, qui attirent chaque année des milliers d'oiseaux migrateurs, notamment des flamants roses, des grues, des canards et des oies venues de Sibérie et d'Asie centrale. La région accueille également des espèces comme le nilgaut (Boselaphus tragocamelus) et le chacal doré (Canis aureus). Le désert du Thar, à l'est du Sindh, est caractérisé par une végétation clairsemée de type xérophile, avec des arbustes épineux, des herbes résistantes à la sécheresse, et des espèces animales adaptées à l'aridité comme le renard du désert (Vulpes vulpes pusilla), le chat des sables (Felis margarita) et la gazelle indienne (Gazella bennettii). Les reptiles sont abondants dans cette région, dont plusieurs espèces de serpents et de lézards. Le Baloutchistan, région occidentale aride et montagneuse, est composé d'un mélange de déserts, de plateaux steppiques et de vallées endoréiques. Sa végétation est dominée par des tamaris, des acacias, des euphorbes et des plantes halophytes. Cette région abrite des espèces peu communes comme l'ours noir d'Asie (Ursus thibetanus), le lynx caracal (Caracal caracal), et l'aigle impérial. Les écosystèmes du Baloutchistan sont mal connus et peu étudiés, mais ils représentent une zone de transition écologique entre l'Asie centrale et l'Asie du Sud. Le sud du Pakistan, notamment le delta de l'Indus et la côte du Makran, présente une biogéographie côtière dominée par les mangroves (Avicennia marina), les estuaires, les lagunes et les plages sablonneuses. Ces écosystèmes sont vitaux pour de nombreuses espèces marines et d'oiseaux. Le delta de l'Indus abrite des espèces menacées comme le dauphin de l'Indus (Platanista gangetica minor), une espèce endémique de cétacé d'eau douce. Les eaux côtières sont également fréquentées par les tortues olivâtres, les dugongs, et plusieurs espèces de requins. Le Pakistan comprend plusieurs zones protégées, telles que les parcs nationaux de Hingol, Chitral Gol, Margalla Hills et Lal Suhanra. Cependant, les pressions anthropiques comme le braconnage, la surpêche, l'urbanisation rapide et la fragmentation des habitats continuent de menacer la diversité biogéographique du pays. Des initiatives de reboisement, de corridors écologiques et de conservation communautaire ont été lancées, notamment sous la forme de projets comme le "Billion Tree Tsunami" visant à restaurer les écosystèmes forestiers. Géographie humaine du PakistanPopulation.Le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde, compte environ 240 millions d'habitants en 2024, avec un taux de croissance démographique encore élevé, proche de 2 % par an. Cette forte croissance exerce une pression sur les ressources naturelles, les infrastructures et les services sociaux. Près de 60 % des habitants ont moins de 25 ans. La répartition géographique de la population est très inégale. Les régions les plus peuplées sont le Pendjab, qui abrite plus de la moitié de la population totale, suivi du Sindh. À l'inverse, des régions comme le Baloutchistan et Gilgit-Baltistan sont faiblement peuplées, souvent en raison de leur relief difficile, de leurs conditions climatiques extrêmes ou de leur isolement historique. Le Pakistan connaît une urbanisation rapide : environ 40 % de la population vit dans des zones urbaines, avec des mégapoles comme Karachi (plus de 15 millions d'habitants), Lahore, Faisalabad, Rawalpindi et Islamabad. Cette urbanisation est marquée par la croissance de bidonvilles, la congestion des transports et l'inadéquation des services publics. La composition ethnique du Pakistan est complexe et reflète une diversité historique, culturelle et linguistique. Les principales communautés sont les Pendjabis, les Pachtounes, les Sindhis, les Seraikis, les Muhajirs (descendants de migrants venus d'Inde après la partition), et les Baloutches. À cela s'ajoutent des minorités comme les Hazaras, les Brahuis, les Kalash et les peuples de montagne du nord (Shina, Wakhi, Balti). Cette mosaïque ethnique engendre des dynamiques sociales complexes, fréquemment marquées par des tensions linguistiques, politiques ou identitaires, bien que la coexistence reste globalement pacifique. L'islam est la religion dominante, pratiquée par environ 96 % de la population. Les musulmans sunnites constituent la majorité (près de 85 %), tandis que les chiites représentent environ 10 à 15 %. Il existe aussi des minorités religieuses significatives : chrétiens, hindous, sikhs, ahmadis (non reconnus comme musulmans par la Constitution), bouddhistes et zoroastriens. Les relations interreligieuses sont parfois tendues, notamment en raison de discriminations institutionnelles ou de violences ciblées, qui affectent les droits des minorités. Le tissu sociologique du Pakistan est structuré autour de la famille élargie, du clan (biradari), et de systèmes de castes informels, surtout en milieu rural. Les hiérarchies sociales sont souvent fondées sur l'origine, la richesse foncière, le statut tribal ou religieux. Les élites terriennes et les familles influentes dominent la vie politique locale, notamment dans le Pendjab et le Sindh. Le patriarcat reste puissant, avec une inégalité persistante entre les sexes en matière d'éducation, d'accès au marché du travail, de droits juridiques et de participation politique. Toutefois, des progrès sont visibles dans les grandes villes, où l'alphabétisation des femmes, leur emploi dans les secteurs des services, de la santé ou de l'enseignement, ainsi que leur visibilité dans les médias augmentent. L'e taux d'alphabétisation national avoisine les 60 %, avec un fort déséquilibre entre les sexes (environ 70 % pour les hommes, 50 % pour les femmes) et entre les régions urbaines et rurales. Le système éducatif est dual : écoles publiques sous-financées, institutions privées de qualité variable, et écoles religieuses (madrasas), certaines d'entre elles étant accusées de promouvoir des idéologies radicales. Les inégalités régionales sont particulièrement marquées dans des provinces comme le Baloutchistan, où le décrochage scolaire est courant. Le Pakistan est également caractérisé par une importante diaspora, principalement installée en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada. Ces expatriés jouent un rôle vital dans l'économie via les envois de fonds, qui représentent plusieurs milliards de dollars par an. Sur le plan interne, de nombreux déplacements migratoires ont lieu des zones rurales vers les villes, alimentant la pression urbaine. La société pakistanaise
évolue sous l'influence de la mondialisation,
des réseaux sociaux, des changements économiques et des transformations
culturelles. Bien que conservatrice dans de nombreuses dimensions, elle
est aussi traversée par des mouvements pour les droits des femmes, l'éducation
des filles, la justice climatique, ou la liberté
d'expression. Des tensions persistent entre modernité et traditionalisme,
entre islam politique et sécularisme, entre centralisation et revendications
ethno-régionales, qui reflétant une société dynamique, pluraliste mais
souvent polarisée.
Groupes ethnolinguistiques.
L'ourdou, bien qu'elle soit la langue nationale, n'est la langue maternelle que d'environ 7 % des Pakistanais, mais elle joue un rôle unificateur entre les groupes. L'anglais, hérité du colonialisme britannique, reste dominant dans l'élite, le droit, l'enseignement supérieur et la diplomatie. Pendjabis.
Pachtounes.
Sindhis.
Seraikis.
Baloutches.
Muhajirs.
Autres
groupes.
Culture.
L'islam influence les pratiques sociales, les codes vestimentaires, les fêtes, l'architecture, les règles alimentaires et le droit. Les fêtes religieuses comme l'Eid ul-Fitr, l'Eid ul-Adha, le Ramadan ou le Mawlid sont des moments forts de la vie collective. Le soufisme, courant mystique de l'islam, est également très présent dans la culture populaire, avec ses sanctuaires, ses chants (qawwali) et ses poètes vénérés comme Bulleh Shah, Shah Abdul Latif Bhittai ou Waris Shah. Le Pakistan est un pays multilingue, avec plus de 70 langues parlées. L'ourdou, langue nationale, est utilisée dans les médias, l'éducation et l'administration. Les langues régionales – pendjabi, pachto, sindhi, baloutchi, seraiki, brahoui, entre autres – possèdent chacune une tradition orale et littéraire propre. La poésie, en particulier, est une forme d'expression très valorisée, à la fois classique et populaire, et occupe une place centrale dans les événements culturels. La littérature pakistanaise contemporaine, en ourdou, en anglais ou dans les langues régionales, est dynamique. Des écrivains comme Faiz Ahmed Faiz, Intizar Hussain, Bapsi Sidhwa ou Mohsin Hamid ont acquis une reconnaissance internationale. La littérature aborde souvent les tensions entre tradition et modernité, les fractures identitaires, les mémoires de la partition de 1947, ou encore les luttes sociales et religieuses. La musique pakistanaise reflète également la diversité du pays. Le qawwali, forme de chant soufi, est popularisé par des figures comme Nusrat Fateh Ali Khan. Le ghazal, poésie lyrique chantée, est aussi très répandu. Les musiques folkloriques régionales varient selon les provinces, avec des instruments comme le dhol (tambour), le rubab ou l'ektara. La scène musicale contemporaine mêle rock, pop, hip-hop et fusion traditionnelle, avec des plateformes emblématiques comme Coke Studio qui mettent en valeur la pluralité des styles musicaux nationaux. Les arts visuels englobent la miniature moghole, le tissage traditionnel, la broderie régionale (notamment du Sindh et du Baloutchistan), la calligraphie islamique, ainsi que l'architecture religieuse et coloniale. Les monuments emblématiques comme la mosquée Badshahi de Lahore, le fort de Rohtas, ou le Mausolée de Jinnah à Karachi témoignent d'une riche histoire architecturale. L'art contemporain est également en plein essor, porté par des galeries, des festivals et des artistes engagés dans des thématiques politiques, féministes ou écologiques. La cuisine pakistanaise est variée, épicée et influencée par les traditions mogholes, persanes, indiennes et locales. Elle repose souvent sur des plats à base de riz (biryani, pulao), de pains plats (naan, roti), de viandes marinées (karahi, kebabs, nihari), de lentilles et de légumes épicés. Les desserts comme le gulab jamun, le kheer ou le jalebi accompagnent les grandes occasions. Le thé (chai) est une boisson centrale dans la vie quotidienne, souvent sucrée et servie avec du lait. Les vêtements traditionnels varient selon les régions, mais le shalwar kameez (tunique longue et pantalon large) est porté aussi bien par les hommes que par les femmes. Les femmes y ajoutent souvent un dupatta (écharpe) pour couvrir leurs cheveux. Dans les zones rurales ou conservatrices, les vêtements peuvent être plus couvrants, tandis que dans les milieux urbains, des modes hybrides entre tradition et modernité s'imposent. Le cinéma pakistanais, connu sous le nom de Lollywood, a connu un déclin dans les années 1990-2000 mais un renouveau depuis les années 2010. Il explore de plus en plus des sujets sociaux, historiques et politiques. Les séries télévisées pakistanaises, quant à elles, jouissent d'une grande popularité au niveau national et international. Elles sont habituellement centrées sur des récits familiaux, religieux ou romantiques. Les pratiques culturelles varient fortement entre les villes et les campagnes. Les zones rurales sont plus attachées aux traditions tribales, au patriarcat, aux hiérarchies communautaires, et aux normes religieuses strictes. Iinfluencées par les médias, la diaspora, la mondialisation et les mouvements sociaux, les villes, surtout Karachi, Lahore ou Islamabad, sont plus cosmopolites,. Enfin, la culture pakistanaise est marquée par une tension constante entre conservatisme religieux, héritages pluralistes et aspirations modernistes. Les débats sur la liberté d'expression, les droits des femmes, la place des minorités, ou l'éducation traversent toutes les sphères culturelles.
Economie.
Le secteur agricole demeure l'un des piliers de l'économie pakistanaise, représentant environ 20 % du produit intérieur brut (PIB) et employant près de 38 % de la population active. Les principales cultures comprennent le blé, le riz, le coton et la canne à sucre. Toutefois, la productivité agricole reste faible à cause d'un accès limité à la technologie moderne, d'une infrastructure d'irrigation vieillissante et d'un manque d'investissements dans la recherche agronomique. L'insécurité de la propriété foncière et la fragmentation des terres accentuent ces difficultés. Le secteur industriel, qui contribue à près de 18 % du PIB, repose principalement sur le textile, qui représente plus de 60 % des exportations. Les industries alimentaires, les produits pharmaceutiques, le ciment, l'acier et les biens de consommation enregistrent également une croissance variable. Cependant, l'industrie souffre de coupures d'électricité récurrentes, d'une fiscalité complexe et de difficultés logistiques qui limitent la compétitivité internationale. Le Pakistan ne parvient pas encore à monter en gamme vers une industrialisation technologique ou à valeur ajoutée. Le secteur des services est le plus dynamique et représente environ 58 % du PIB. Il est porté par les télécommunications, le commerce de détail, les services bancaires et les technologies de l'information. L'essor du numérique a créé des opportunités pour l'externalisation des processus commerciaux (BPO) et l'émergence de start-ups technologiques, principalement à Karachi, Lahore et Islamabad. Toutefois, l'informalité du secteur reste élevée, ce qui limite la collecte des recettes fiscales. La situation macroéconomique du Pakistan est fragilisée par une dette publique élevée, qui dépasse les 75 % du PIB, et une dépendance croissante aux prêts du FMI et d'autres créanciers bilatéraux. L'inflation, souvent à deux chiffres, est alimentée par la dépréciation de la roupie, les prix élevés de l'énergie importée et une faible production domestique. En 2023-2024, l'inflation a oscillé autour de 25 %, ce qui a gravement affecté le pouvoir d'achat des ménages. Le déficit commercial chronique constitue une autre faiblesse structurelle. Le pays importe massivement des produits pétroliers, des machines et des biens de consommation, alors que ses exportations restent concentrées sur quelques produits, principalement le textile. Le déséquilibre de la balance courante entraîne une pression continue sur les réserves de change, souvent inférieures à deux mois d'importations.
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